Les maires des trois communes vont écrire aux préfectures des deux départements pour "obtenir les garanties du maintien de leurs services".
Le 2 mars dernier, un rapport remis à l'Académie de médecine jugeait nécessaire de réduire fortement le nombre de maternités en France accueillant moins de 1.000 accouchements par an pour résoudre la crise du secteur.
Dans les Alpes du Sud, c'est le cas des maternités de Briançon, Manosque et Forcalquier. Face à cette situation, les maires des trois communes ont écrit un communiqué commun ce dimanche, demandant au ministère de la Santé "de protéger leurs maternités".
"Ce rapport est totalement à contre-courant des besoins des territoires. L’hôpital de Manosque peine déjà à ouvrir son service d’urgences le soir et il faudrait fermer la maternité? À Briançon, personne ne peut imaginer un service unique centralisé sur Gap au moment où nous venons de retrouver des capacités de réanimation grâce", ont réagi les maires des communes ce dimanche dans un communiqué.
Les maires poursuivent en indiquant que "la solution au manque de médecins ne peut pas être la fermeture de services. Cette vision technocratique a déjà trop fait de mal à l’hôpital et aux territoires durant les 20 dernières années".
Face à cette situation, ils comptent écrire aux préfectures pour "obtenir les garanties du maintien de nos services dans les Alpes de Haute Provence et les Hautes-Alpes dès ce lundi."
L'hôpital de Manosque est régulièrement touché par la fermeture de ses urgences la nuit. Ce sera de nouveau le cas du 1er au 14 avril. Mais cette fois, les urgences seraient aussi régulées la journée sur certaines périodes: du 1er au 4, le 6 et du 8 au 11 avril. En clair, les patients seront triés à l'accueil des urgences.
Cette situation contrainte est le résultat d'un manque de personnel à l'hôpital. Le centre a déjà dû fermer plus d'une centaine de fois l'année dernière pour cette même raison.
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