Le directeur du centre hospitalier justifie cette fermeture par le fait que la moitié des 10 médecins du service «sont des intérimaires qui n'acceptent pas le plafonnement de leur rémunération imposé par la loi Rist entrée en vigueur le 3 avril».
Quelque 2000 personnes, selon la gendarmerie, ont de nouveau manifesté ce samedi après-midi à Feurs (Loire) contre la fermeture du service des urgences de l'hôpital de cette ville début avril. Cette mobilisation exceptionnelle pour une ville d'environ 8000 habitants constitue «un excellent résultat pour le camp de ceux qui veulent le maintien de ce service d'urgences», a déclaré à l'AFP le Dr Olivier Nicolas, président le Comité de défense et de soutien du Centre hospitalier du Forez à Feurs, qui a organisé plusieurs manifestations depuis un mois.
À l’issue de cette nouvelle mobilisation, qui a duré près de trois heures selon la gendarmerie, le praticien a expliqué que «la sécurité sanitaire de tout un territoire commande la réouverture dans les plus brefs délais du service des urgences», de la ville. Olivier Nicolas a également invité les élus du territoire à demander une réunion avec le ministre de la Santé François Braun. De son côté, Marianne Darfeuille, maire de Feurs, a exigé cette semaine dans un communiqué la réouverture des urgences dans sa ville «dès lors que l'effectif d'urgentistes sera reconstitué».
Le directeur du centre hospitalier, Edmond Mackowiak, justifie la fermeture du service par le fait que «la moitié des 10 médecins des urgences de Feurs sont des intérimaires qui n'acceptent pas le plafonnement de leur rémunération imposé par la loi Rist entrée en vigueur le 3 avril».
Placé devant le fait accompli de cette fermeture, un conseil de surveillance extraordinaire du Centre hospitalier du Forez, qui compte un autre établissement à Montbrison, avait voté ce même 3 avril «une motion prévoyant le retour à quatre lignes d'urgence - trois à Montbrison et une à Feurs - dès que les conditions de la réouverture seront réunies, sans opposition de la part de l'Agence régionale de santé», avait rapporté à l'AFP Claude Mondésert, adjoint à la santé de la ville de Feurs et vice-président du COS du CHF.
Le Figaro