La plupart des spécialistes de santé ne préconisent pas de nouvelles obligations pour l'heure, même si certains demandent tout de même le retour du masque dans les lieux sensibles et fréquentés.
Certains le portent encore dans certains lieux, d'autres n'imaginent pas une seconde le remettre. Alors que le pays enregistre une légère hausse des contaminations au Covid-19, le ministre de la Santé n'exclut pas de rendre le port du masque à nouveau obligatoire si nécessaire mais appelle surtout à sa "banalisation".
"Dès qu'on présente des symptômes ou qu'on est en contact avec des personnes fragiles, on reprend le réflexe de mettre le masque", explique Aurélien Rousseau sur BFMTV ce lundi.
Le masque dans les lieux sensibles?
Édouard Obadia, médecin réanimateur à l'hôpital Claude Gallien à Quincy-sous-Sénart, préconise de le rendre à nouveau obligatoire dans les lieux les plus sensibles: "dans les hôpitaux, sur les transports quand ils sont bondés ou dans les spectacles avec un très grand nombre de personnes".
Pour Pierre Tattevin, infectiologue au CHU de Rennes, il n'y a "pas de raison d'être préoccupé actuellement" car le virus circule peu et provoque "des formes le plus souvent bénignes", ajoutant qu'il faut "rester vigilants pour les personnes fragiles".
"On a été souvent surpris avec ce fichu virus alors il faut rester attentif", abonde-t-il.
Il y a quelques mois, l'obligation du port du masque dans les hôpitaux a été levée. "Il faut bien reconnaître qu'il n'y a pas eu de catastrophe à la levée de cette obligation", affirme Pierre Tattevin.
"Peut-être que dans certaines régions où le virus va circuler plus, il faudra le réimposer mais pour l'instant ce n'est pas indiqué dans la plupart des hôpitaux en France", ajoute l'infectiologue.
Une "aide importante"
"Ça va énormément dépendre du seuil de nombre de cas pour 100.000 habitants à la rentrée", qui est aujourd'hui autour de 15 alors que le seuil d'alerte est fixé à 50, explique Philippe Amouyel, médecin et professeur en santé publique au CHU de Lille. "Mais le port du masque - lorsque c'est nécessaire - est une aide importante à la réduction de l'épidémie", ajoute-t-il toutefois.
"Si on vivait tout le temps tous avec des masques, on finirait par lever la capacité de se protéger contre des infections saisonnières", complète Pierre Tattevin.
En outre, une nouvelle campagne de vaccination est par ailleurs prévue pour l'automne, ciblant les personnes les plus à risque comme les plus de 65 ans, les immunodéprimés ou les femmes enceintes.
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