La campagne de rappel contre la Covid-19 est ouverte à tous
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Branle-bas de combat contre le Covid-19. Prévue le 17 octobre pour les personnes à risques, la campagne de vaccination contre le virus est avancée au 2 octobre, a annoncé ce vendredi 15 septembre le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, à l'AFP. Objectif : endiguer la propagation de la maladie avant l'automne. Alors que le nouveau sous-variant du Covid EG.5.1 - “Eris” - circule toujours en France mais à une incidence “faible” selon le dernier bulletin de Santé Publique France, le ministère souhaite prendre le virus de cours pour éviter le fiasco de l'an passé.
"Face aux incertitudes sur l'évolution de la circulation du virus, j'avais sollicité le 8 septembre le Covars pour leur demander s'il fallait accélérer l'ouverture de la campagne vaccinale contre le Covid", a détaillé le ministre auprès de l'AFP. "Je viens de recevoir la professeure Brigitte Autran (sa présidente, ndlr.) qui m'a remis l'avis du 15 septembre préconisant d'ouvrir plus rapidement la vaccination aux personnes fragiles et exposées plus directement au virus."
Vaccin gratuit pour tous
Le docteur Gérald Kierzek précise sur France Bleu que cette campagne ciblera les “plus de 65 ans, les gens qui ont un déficit immunitaire, une maladie chronique, les femmes enceintes, les patients souffrant d'obésité”. L’Assurance Maladie ajoute que “la dose de rappel n’est plus recommandée pour les personnes non ciblées par les recommandations” des autorités sanitaires. L'organisme mentionne toutefois que toute personne pourra avoir accès au vaccin gratuitement, peu importe s’il lui est recommandé ou non.
Quel vaccin est recommandé lors de cette nouvelle campagne contre la Covid-19 ? Les autorités de santé préconisent les vaccins bivalents à ARN messager avec une précaution supplémentaire pour les jeunes de moins de 30 ans qui doivent se faire injecter les vaccins Comirnaty de Pfizer-BioNTech. Pour toutes personnes ne pouvant pas recevoir une dose de vaccins à ARN messager, sont proposés les vaccins VidPrevtyn Beta de Sanofi et Nuvaxovid de Novavax. Pour recevoir une dose de rappel, le délai à respecter reste de six mois minimum entre la dernière dose de rappel ou de contamination.
Le vaccin contre la grippe ouvert à tous le 17 octobre
La campagne de vaccination contre la grippe débutera également le 17 octobre 2023. L’UPSO (Union des Syndicats de Pharmaciens d'Officine) précise que cette année la campagne de vaccination sera directement ouverte à l'ensemble de la population “sans priorisation pour les personnes ciblées par les recommandations vaccinales Grippe et Covid-19”. La Haute Autorité de Santé dans ses recommandations conseille l’administration concomitante des vaccins contre la Covid-19 et contre la grippe saisonnière, dès lors qu’une personne est éligible aux deux vaccinations, quel que soit son âge”.
Papillomavirus : généralisation de la vaccination dans les classes de 5ème en septembre
Les adolescents, et notamment les collégiens en classe de 5ème peuvent se faire administrer une première dose de vaccin contre le papillomavirus dès septembre 2023. Cette campagne généralisée et gratuite n’est pas obligatoire et nécessite l’accord des parents ; le but est d’élargir la couverture vaccinale, la France étant en retard avec 41% de jeunes vaccinés en 2021, un pourcentage très faible en Europe. Le gouvernement s’est donc fixé l’objectif des 80% de vaccinés dès 2030. Bien que ces Papilloma Virus Humains (PVH) - il en existe plus de 150 types - soient souvent sans risque pour la santé, 10% des contaminations peuvent entraîner des lésions précancéreuses qui peuvent donc évoluer en cancer. Cette transmission des PVH se transmet exclusivement lors des rapports sexuels.
La vaccination contre ces PVH est fortement recommandée depuis 2007 pour les adolescentes entre 11 et 14 ans et depuis 2021 pour les garçons. Un rattrapage est également possible pour les personnes entre 15 et 19 ans ou jusqu’à 26 ans pour les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes.
Bronchiolite : un nouveau traitement mis sur le marché le 15 septembre
L'année 2022 avait été marquée par une virulente épidémie de bronchiolite avec plus de 45.000 hospitalisations. Ce virus respiratoire touche près d’un nouveau-né sur trois. Pourtant, un nouvel espoir dans la lutte de cette infection a été développé, en effet le Beyfortus un anticorps monoclonal humain a été élaboré par les laboratoires Sanofi / AstraZeneca. Ce traitement qui n’est pas un vaccin a reçu une autorisation d’administration dès le 15 septembre 2023.
Bien que le mode d’injection soit identique au vaccin, à savoir par piqûre intramusculaire, le fonctionnement de ce traitement préventif ne fonctionne pas de la même façon. Le vaccin va introduire dans l’organisme un microbe rendu inoffensif qui va déclencher une réaction immunitaire afin de protéger la personne vaccinée lors d’une rencontre ultérieure avec le virus. Dans le cas du Beyfortus, il s’agit d’injecter des anticorps monoclonaux - protéines de défense de notre système immunitaire - qui lorsque le nourrisson sera contaminé va cibler le virus et l'empêcher de se développer dans l’organisme.
Les nourrissons pourront recevoir ce traitement soit à l'hôpital ou à la maternité et pour les enfants nés à partir du 6 février 2023 le médecin traitant pourra prescrire le médicament. Ce traitement, comme les vaccins,reste contre-indiqué en cas une hypersensibilité connue à un des composants du médicament.