Plusieurs centaines de milliers de personnes ont défilé dimanche dans la capitale espagnole lors d’une nouvelle mobilisation pour défendre le système de santé public espagnol, miné depuis des mois par le manque d’effectifs et de moyens.
Deux manifestations d’une envergure similaire avaient déjà eu lieu en novembre et en janvier.
Les manifestants ont accusé la présidente de la région de Madrid Isabel Diaz Ayuso de favoriser les prestataires privés au détriment du service public.
«En Espagne, le système de santé public était très bon. Mais ces dernières années, il s’est fortement dégradé, surtout depuis la pandémie, constate Ana Santamaria, une habitante de Madrid venue défiler avec une amie, Susana Bardillo. Pour obtenir un rendez-vous, il faut désormais attendre des semaines. Du coup, les gens filent aux urgences, qui sont complètement débordées». Ce système «maltraite les professionnels, et maltraite les patients».
Figure du Parti populaire (PP) et représentante de la droite dure espagnole, Isabel Diaz Ayuso accuse pour sa part les manifestants d’être motivés par des intérêts «politiques», niant toute volonté d’affaiblir le système de santé public.
Étant donné que Madrid est la région la plus riche d’Espagne, «C’est une honte qu’avec autant de richesse, l’accès à des soins de santé publics de qualité ne soit pas garanti», regrette dans la manifestation Pepe Alvarez, secrétaire général de l’UGT, l’un des principaux syndicats espagnols.