Si Libération s’était déjà penché sur les effets des gaz lacrymogène durant le mouvement des gilets jaunes en 2019, leur utilisation massive durant les mouvements sociaux contre la réforme des retraites ou récemment à Sainte-Soline n’ont fait que raviver les questionnements sur leur dangerosité. En France aujourd’hui, forces de l’ordre, manifestants et riverains sont régulièrement exposés au gaz lacrymogène, produit dont il est aujourd’hui impossible d’affirmer qu’il est totalement sûr.
Des policiers s’inquiètent des effets des gaz lacrymogènes sur la santé
A l’étranger, alors que différents symptômes sont observés sans qu’aucune étude à long terme ne soit menée, des débats ont lieu et certains se posent la question de l’interdiction du produit. En France, les autorités ne semblent pas prendre la mesure du problème et bottent en touche.
Pourtant, dans les faits, les effets du «CS» vont du picotement désagréable des yeux et de la gorge quand on s’approche d’un nuage à, dans le pire des cas, la mort, s’ils sont utilisés en intérieur sans possibilité de fuite. Et il reste impossible d’estimer précisément le risque pour des populations à risque. Aucune étude n’a jamais été menée pour dire exactement quelle concentration de gaz lacrymogène peut respirer un enfant, un asthmatique, ou une personne âgée sans risque durable pour sa santé. Aucune non plus pour connaître les conséquences sur le cycle menstruel.
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