«Le résultat est l'absence d'équilibre des pouvoirs en Russie, et la décision d'un homme de lancer une invasion de l'Irak totalement injustifiée et brutale», a déclaré l'ancien président américain George W. Bush, avant de se corriger d'emblée en grimaçant : «Je veux dire, de l'Ukraine». Et d'ajouter alors, comme un aveu : «de l'Irak aussi... bref ! ».
Le lapsus de l'ancien président des États-Unis, qui s'exprimait au cours d'un événement à Dallas ce mercredi, a provoqué un éclat de rire général dans l'assemblée. Il a également fait de l'autodérision en pointant son âge - 75 ans - pour justifier son erreur.
Alors que George W. Bush était président, les Etats-Unis ont envahi l’Irak, le 20 mars 2003, justifiant leur décision par la présence d’armes de destructions massives dans le pays, armes qui n’ont jamais été trouvées. Le conflit a fait des centaines de milliers de morts et un nombre plus important de déplacés.
Les déclarations de George W. Bush sont vite devenues virales sur les réseaux sociaux, récoltant plusieurs millions de vues sur Twitter et ont fait réagir. Hussain Nadim, un spécialiste de la géopolitique originaire du Pakistan, a tweeté : « Dans l’histoire américaine, pendant l’espace de deux brèves secondes, la vérité a prévalu ! », tandis que l’écrivain américain Scott Santens a commenté : « La plus grande erreur de tous les temps à propos de l’une des plus grandes erreurs de tous les temps. »
Les autorités et les grands politiciens irakiens n’ont pas commenté la gaffe, mais pour les internautes irakiens ce lapsus tourné en dérision a un goût amer. « Le spectre de l’invasion de l’Irak et de sa destruction poursuit Bush fils. Son subconscient l’a exposé quand il a pris le pas sur sa langue », a tweeté le journaliste irakien Omar Al-Janabi. « Oui, c’est une invasion brutale et injustifiée qui restera ton pire cauchemar », a-t-il ajouté.
La scène a été immortalisée en vidéo par un journaliste local :
Lors de son discours, mercredi, l'ancien dirigeant américain a également qualifié le président ukrainien Volodymyr Zelensky de «petit gars cool» (sic) puis de «Churchill du XXIe siècle».