Tour d'Espagne : le Belge Evenepoel, vainqueur du chrono, asseoit sa domination
Au lendemain de la deuxième journée de repos, le Belge Remco Evenepoel a assis sa domination sur le Tour d'Espagne en remportant mardi le contre-la-montre à Alicante (30,9 km), dans un contexte d'inquiétudes croissantes liées à la recrudescence de cas positifs au Covid-19.
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Le Slovène Primoz Roglic (Jumbo-Visma) rêve d’une quatrième victoire d’affilée sur le Tour d’Espagne. Mais un caillou nommé Remco Evenepoel est venu se glisser dans sa chaussure. Le jeune belge de 22 ans, que l’on surnomme « Le petit cannibale » en référence au grand Merckx, n’en finit pas d’assoir sa domination sur cette édition de la Vuelta. Mardi 30 août, au lendemain de la journée de repos, Remco Evenepoel a fait montre de sa puissance sur le parcours plat tracé entre Elche et Alicante lors du contre-la-montre individuel, reléguant Primoz Roglic à 48 secondes et le Français Rémi Cavagna, spécialiste de l'exercice, à une minute. De quoi écraser la concurrence. Roglic n'avait jamais été battu dans l'exercice solitaire sur la Vuelta depuis ses premiers pas en 2019. Seule consolation du jour pour le Slovène, avoir pris la deuxième place au général au profit de l'Espagnol Enric Mas (Movistar). Mais la pour faire la passe de quatre, il va falloir que Roglic se creuse la tête. « Remco vole actuellement¸ reconnaît le triple vainqueur sortant. Il est dans la forme de sa vie, nous ne sommes pas surpris par cela, il a déjà remporté tant de victoires. »
Ramener le maillot rouge en Belgique
« Nous allons nous battre pour gagner la Vuelta. L'équipe est confiante. On a envie de garder ce maillot pour le ramener à la maison », a déclaré Evenepoel après son chrono, lui qui compte désormais 2 minutes et 41 secondes d'avance sur Roglic au général. Entré cinq fois dans le top 10 depuis le départ aux Pays-Bas, le 19 août dernier, Evenepoel a cette fois-ci signé son premier succès sur les routes du Tour d'Espagne.
Le prodige belge avait pris le pouvoir lors de la 6e étape qui arrivait au sommet de l'inédit Pico Jano en imposant un rythme effréné au peloton au début de la dernière ascension. Le voilà qui s’emparait du maillot rouge de leader pour la première fois de sa carrière. Dimanche dernier, lors de la 9e étape, au sommet du col explosif des Praeres, il avait encore montré que le maillot rouge était solidement accroché à ses épaules. Il avait encore amélioré son avance au classement général. Même si le Tour d’Espagne est encore long, on se demande qui pourrait bien venir perturber les plans du vainqueur de Liège-Bastogne-Liège et de la Classique de Saint-Sébastien 2022. Une chute ? Le Covid-19 ?
Le Tour d'Espagne décimé par le Covid-19
Ce mercredi 31 août, le leader britannique de la formation BikeExchange Simon Yates, actuel 5e au général, a dû abandonner le Tour d'Espagne en raison d'un test positif au Covid-19. Vainqueur de la Vuelta en 2018, Simon Yates (30 ans) venait de gagner une place au général après le contre-la-montre individuel de la veille entre Elche et Alicante. Le Français Pavel Sivakov (9e au général) a aussi été contraint de quitter la course pour les mêmes raisons.
Depuis le départ du Tour d'Espagne le 19 août aux Pays-Bas, au moins 18 coureurs ont été testés positifs au Covid-19. La propagation du virus s'est accélérée au sein du peloton ces derniers jours, avec au moins 15 cas détectés depuis vendredi 26 août. Mardi 30 août, quatre coureurs avaient dû renoncer à disputer le chrono individuel à la suite d'un test positif: le Britannique Ethan Hayter (Ineos Grenadiers), l'Australien Harry Sweeny (Lotto-Soudal), l'Espagnol José Herrada (Cofidis) et l'Irlandais Sam Bennett (Bora), vainqueur de deux étapes et en course pour le maillot vert.