Ligue 1 : Bordeaux a un pied en Ligue 2

Joueurs, staff et dirigeants des Girondins ont l’habitude de regarder la Ligue des champions le mercredi soir. Cette fois, ce sera un autre programme, moins prestigieux mais tellement plus important pour leur destin. Un peu avant 21 heures, ils sauront s’ils ont encore une infime chance d’accrocher le barrage de maintien ou s’ils sont assurés d’être relégués en Ligue 2, avant même de disputer les deux dernières journées de la saison.

L’actuel 18e du classement, Saint-Étienne, joue à Nice (19 heures) un match décalé en raison de la finale de la Coupe de France, disputée et perdue par le Gym samedi dernier face à Nantes (0-1). Après la défaite bordelaise à Angers (4-1) dimanche, les Verts ont l’occasion de faire une excellente opération : une victoire leur permettrait de revenir à hauteur de Lorient et surtout de mettre les Girondins à sept points. Donc de les envoyer officiellement à l’étage inférieur.

« Coiffer tout le monde »

« Il faut confirmer qu’on peut laisser deux équipes derrière et, étape par étape, qu’on peut coiffer tout le monde sur les trois dernières journées », expliquait en conférence de presse Pascal Dupraz, qui n’oublie pas Metz, revenu à trois longueurs. Les Stéphanois n’ont gagné qu’un seul de leurs huit derniers matchs et feront face à une équipe qui vise l’Europe (la C3 a minima), seront peut-être galvanisés par la possibilité qui s’offre à eux.

Même en cas de nul ou de défaite à l’Allianz Riviera ce mercredi, l’ASSE aura une autre opportunité samedi avec la réception de Reims (12e), qui n’a plus rien à jouer, pendant que Bordeaux accueillera Lorient. La rencontre risque toutefois de se jouer dans un Geoffroy-Guichard à huis clos après la double interruption de match lors de la célébration de l’anniversaire des Green Angels le mois dernier face à Monaco. Le club forézien a saisi le CNOSF pour faire annuler la décision de la commission de discipline de la Ligue.

« Match capital »

S’il ne l’assume pas publiquement, pour ne pas démobiliser ses joueurs avant « un match capital » à Nice, Pascal Dupraz a bien conscience que la venue de Reims est le plus important des deux rendez-vous de la semaine. « En termes d’état d’esprit, les joueurs sont remarquables, les attitudes sur le terrain montrent qu’ils vont tout donner », souligne-t-il. « Je préfère qu’on se concentre sur nous-mêmes et notre besoin de prendre des points », ajoute le défenseur Harold Moukoudi. Mais tous savent que cet enchaînement de deux rencontres peut leur permettre de bien mieux respirer.

Saint-Étienne ne surfe pas sur une belle dynamique de résultats, mais sa défaite à Rennes (2-0) a prouvé qu’il avait retrouvé - un peu - de solidité défensive, l’un de ses gros points faibles de la saison (trois tirs cadrés concédés seulement). Pour ce déplacement sur la Côte d’Azur, il devra faire sans Wahbi Khazri et Lucas Gourna-Douath (suspendus) mais enregistre les retours de Ryad Boudebouz et Romain Hamouma dans son secteur offensif. Ce ne sera pas de trop.

Sud Ouest