Le premier vol d'essai du Starship, ce jeudi 20 avril, s'est terminé par une explosion plus de trois minutes après son décollage. Tout n'est pas encore au point et il y aura de nouvelles tentatives dans les prochains mois. En attendant, le premier vol réussi, des simulations montrent en détails à quoi il ressemblera.
Avant de décoller, il faut passer les étapes de pré-vol. Le compte à rebours débute à T-2 heures. À ce moment-là, le directeur de vol supervise une revue des paramètres de lancement avant de donner son feu vert pour le remplissage en ergols : d'abord le booster Super Heavy, puis le Starship. Dans le dernier quart d'heure, plusieurs tests hydrauliques sont faits et les moteurs du booster sont refroidis.
Le vol débute à T-8 secondes, avec l’allumage des 33 moteurs Raptors. Ils fournissent une poussée de 7 575 tonnes ! Au bout de 55 secondes, on passe le cap du Max-Q. C'est le moment où les contraintes aérodynamiques sur le lanceur sont les plus fortes, un des moments les plus critiques du vol. Au bout de 2 minutes et 52 secondes après le décollage, le Super Heavy a terminé son travail. Il se sépare du Starship.
Le Super Heavy est censé devenir réutilisable. À terme, il doit se poser sur le pas de tir. Pour le vol test, SpaceX a logiquement choisi la sécurité et tentera de simuler un posé au large des côtes. Une fois séparé du Starship, il réalisera une manœuvre de retournement (couramment faite lors de vols Falcon). Ensuite, il contrôlera sa descente à travers l'atmosphère à l'aide de panneaux de guidage (grid fins), puis il allumera une partie de ses moteurs pour se stabiliser au-dessus de l'eau, avant d'amerrir.
T+2 minutes et 57 secondes : allumage du Starship. Ses moteurs souffleront pendant 6 minutes et 17 secondes. Il continuera sa route en chute libre pendant plus de 70 minutes sur une trajectoire suborbitale. Une heure dix-sept minutes après le décollage, le Starship commencera sa rentrée atmosphérique, protégé de la chaleur des frottements par des tuiles recouvrant toute une face. Sa descente finira à T+90 minutes par un « crash » dans l'océan.
S'assurer du bon fonctionnement du décollage
Aucune récupération n'est prévue pour ce vol. Le but est surtout de voir si tout fonctionne pendant les phases du décollage. C'est ce qui intéresse la Nasa, qui a sélectionné le Starship comme atterrisseur lunaire. C'est surtout le premier test pour le Super Heavy. Le but principal de SpaceX avec ce vol est surtout qu'il n'explose pas sur le pas de tir au décollage. D'autres tests suivront pour le reste.
FTURA