L'Azerbaïdjan, la Géorgie, la Roumanie et la Hongrie ont signé, ce samedi 17 décembre, un accord pour développer et transporter de l’énergie verte à destination de l'Europe, grâce à un câble sous-marin sous la mer Noire. L’objectif est de réduire la dépendance des pays du bloc à l'énergie russe.
Long de 1195 km, immergé en Mer noire, ce projet de câble électrique va contourner la Russie, en reliant l'Azerbaïdjan à la Hongrie, en passant par la Géorgie et la Roumanie.
« Suite à l’invasion russe en Ukraine, nous devons diversifier nos ressources énergétiques », a expliqué le président roumain lors de la signature de l’accord à Bucarest qui couvre d’autres domaines de coopération, comme notamment la production d’hydrogène. Un texte signé en présence de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
Depuis le conflit en Ukraine, l'Union européenne (UE) multiplie, en effet, les partenariats stratégiques avec différents États producteurs, pour réduire sa dépendance aux hydrocarbures russes. Il s'agit de « notre contribution à la sécurité énergétique européenne » et « d'un nouveau pont entre l'UE et l'Azerbaïdjan », a estimé le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev.
Une mise en service prévue en 2029
Pour ce projet de câble qui permettra d’acheminer de l’électricité, Ursula von der Leyen a promis une aide financière communautaire, sous réserve des conclusions d'une étude de faisabilité. Selon le ministre hongrois des Affaires étrangères, l’enveloppe européenne pourrait s'élever à 2,3 milliards d'euros. L'étude de faisabilité devrait se conclure d'ici fin 2023, puis le chantier prendre trois à quatre ans, pour une mise en service, au plus tôt, en 2029.
L'accord couvre aussi d'autres domaines de coopération, tels que « les nouvelles technologies énergétiques », « la production d'hydrogène » ou encore « l'expansion des infrastructures de transit », d'après un communiqué de la présidence roumaine.
RFI