Entre 600 000 et 800 000 manifestants. C'est la prévision des renseignements territoriaux pour la onzième journée de mobilisation contre la réforme des retraites de jeudi, selon une note consultée mercredi 5 avril par franceinfo. Pour la précédente manifestation, ils avaient prévu que 650 000 à 900 000 personnes descendraient dans la rue. Au final, entre 740 000 – chiffre police – et deux millions – chiffre syndicats – de personnes s'étaient mobilisées. Suivez notre direct.
L'intersyndicale dénonce "un échec". L'intersyndicale a rencontré la Première ministre Elisabeth Borne à Matignon. "Nous lui avons redit combien sa réforme était injuste et brutale", a déclaré après cette réunion Cyril Chabanier, président de la CFTC, qui a déploré ne pas avoir été "entendu". "Nous appelons au retrait pur et simple de ce texte", a-t-il encore déclaré. "La responsabilité du Conseil constitutionnel est de voir que notre démocratie a besoin d'apaisement", a ajouté Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT. De son côté, la Première ministre a assuré que, malgré les désaccords, elle n'envisageait pas "d'avancer sans les partenaires sociaux".
Réunion "inutile". "Nous avons choisi de mettre fin à cette réunion inutile", a déclaré Sophie Binet, nouvelle secrétaire générale de la CGT. "C'est une gifle à des millions de personnes dans la rue (...) cette stratégie jusqu'au-boutiste est violente et irresponsable", a-t-elle ajouté depuis la cour de Matignon.
Veille de mobilisation. Cette rencontre a lieu la veille d'une 11e journée de manifestations et de grèves contre la réforme, jeudi. Les syndicats entendent à cette occasion "montrer que la mobilisation est toujours puissante". Le trafic devrait en être perturbé dans les transports en commun.
Les écologistes et socialistes demandent le retrait. Mardi, Elisabeth Borne a rencontré les leaders écologiste Marine Tondelier et socialiste Olivier Faure. Ces derniers ont renouvelé leur demande de "retrait" de la réforme des retraites. "On lui a dit qu'il n'y aurait pas de paix sans retrait. Et quand je dis ça, ce n'est pas une menace de ma part, ce sont les faits, c'est l'état d'esprit du pays", a déclaré Marine Tondelier. Olivier Faure a quant à lui prévenu la Première ministre que "laisser cette situation s'envenimer, laisser même peut-être la violence remplacer ce qui a été jusqu'ici des manifestations pacifiques, c'est prendre un risque considérable".
Franceinfo