Un nouveau bain de sang était redouté après les dizaines de morts de lundi.
INTERNATIONAL - Ce mardi 15 mai marquait le jour de la Nakba pour les Palestiniens, soit la "catastrophe" en français. Le 15 mai 1948, l'état d'Israël a officiellement vu le jour, et a marqué le début de l'exode pour des milliers d'habitants de la Palestine, et la découpe de son territoire.
Cette année, les Palestiniens ont commémoré les 70 ans dans un calme relatif, après la journée sanglante de la veille. Lundi 14 mai, des dizaines de Palestiniens ont été tués par l'armée israélienne à Gaza, en parallèle de l'inauguration de l'ambassade des États-Unis déplacée à Jérusalem. C'était la journée la plus meurtrière du conflit depuis 2014.
À Ramallah, une grève générale a été décrétée en mémoire des défunts. Une sirène a résonné dans la ville pendant 70 secondes, symbolisant les 70 ans de la création d'Israël. À Gaza, depuis lundi soir, les habitants enterrent leurs morts. Quelques manifestations y ont quand même eu lieu, ainsi qu'en Cisjordanie occupée, à Naplouse et à Ramallah notamment où quelques heurts ont été observés.
Le ministère gazaoui de la Santé déplorait la mort de deux Palestiniens à l'est du camp de réfugiés d'al-Bureij.
De son côté, Israël fait face à une vague de condamnations de la communauté internationale concernant le bain de sang de lundi. Le Royaume-Uni, l'Allemagne, la Belgique et la Suisse soutiennent l'idée d'une enquête indépendante lancée par le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres dès fin mars. Les États-Unis, grands alliés d'Israël, lui ont réitéré leur ferme soutien au Conseil de sécurité de l'ONU.
Huffington Post