Comment la cybersurveillance saoudienne cible-t-elle les opposants ?
Le mécanisme de la cybersurveillance saoudienne a été révélée par un employé en Arabie saoudite.
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Les outils de la cybersurveillance en Arabie saoudite sont :
- Société saoudienne "Samaat"
- Fondation "MiSK"
La cybersurveillance saoudienne et la société saoudienne "Samaat"
La cybersurveillance saoudienne à l’aide de la société saoudienne "Samaat" ciblent les opposants au prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane.
La société saoudienne "Samaat" est formée par "Ahmad al-Jebrin" et "Badr al-Asaker" qui entretiennent des relations très étroites avec Mohammed bie Salmane.
Cela a provoqué l'inquiétude des Saoudiens qui s'opposent à la démarche de la famille Al Saud, en particulier ceux qui ont fui à l’étranger.
En fait, la société "Samaat" est l'un des outils d'espionnage de MBS qui cible les opposants en dehors de l'Arabie saoudite et entretient des relations suspectes avec des sociétés internationales.
Le siège de "Samaat" est à Riyad, la capitale de l'Arabie saoudite, et l'entreprise entretient des relations très étroites avec un certain nombre de personnalités de la famille royale saoudite auxquelles elle fournit des services de marketing sur les réseaux sociaux.
On craint beaucoup que l'entreprise ne joue un rôle douteux dans des opérations d'assassinats comme celle qui a été infligée au journaliste saoudien Jamal Khashoggi au consulat d'Arabie saoudite en Istanbul en octobre 2018.
L’espionage saoudien et les opposants
À ce propos, le réseau "Yaqzah" diffusait un documentaire intitulé " L’espionage saoudien et les opposants " qui traite de l'espionnage de la famille dirigeante d'Arabie saoudite dans la poursuite et la répression de ses ennemis et opposants politiques.
Ce documentaire, qui a été diffusé sur YouTube, a eu un large écho autant que’il a été rediffusé par de nombreux utilisateurs, militants du cyberespace et des opposants saoudiens, dont Omar ben Abdul Aziz, un éminent militant saoudien.
Il traite d'abord de l'histoire de l'espionnage dans de nombreux pays comme la Chine et l'ex-Union soviétique qui a été employé dans de nombreuses affaires, dont l'affaire nucléaire américaine.
En suite, il fait référence au succès de l'ex-Union soviétique dans la fabrication d'une bombe nucléaire, grâce aux espions qui ont pu obtenir des informations et des technologies pertinentes.
Après cette introduction détaillée, le documentaire traite des actions et des activités d'espionnage de Mohammed ben Salmane contre les citoyens saoudiens.
Il poursuit en soulignant que l'Arabie saoudite disposait d'outils qu'elle utilisait pour espionner ses citoyens à l'étranger.
L'histoire a commencé en 2017, lorsque Saoud al-Qahtani, le conseiller du prince héritier saoudien, a menacé les propriétaires de faux comptes sur Twitter et a déclaré que ces comptes ne les mèneraient pas à destination.
Le conseiller de ben Salmane et un homme très proche de lui ont affirmé qu'il existe des moyens d'accéder à ces faux comptes et que les pays disposent d'outils et de moyens pour accéder à ces comptes.
La cybersurveillance en Arabie saoudite par Twitter
Ce documentaire souligne que l'Arabie saoudite avait acheté et recruté des personnalités éminentes et influentes, y compris des employés de Twitter, pour des activités d'espionnage contre des opposants saoudiens.
Les données de Twitter des Américains en danger d'être piratés par l'Arabie saoudite
Le documentaire raconte l'histoire d'Ali Al-Zubarah, un jeune saoudien dont l'histoire a commencé en 2015, lorsqu'il a été engagé pour espionner plus de 6 000 comptes d'opposants au régime saoudien sur Twitter, et son action a conduit à l'arrestation de nombreux opposants.
Plusieurs organisations de défense des droits de l'homme au Moyen-Orient ont annoncé avoir réussi à identifier six citoyens saoudiens qui avaient de faux comptes critiquant le régime saoudien.
Al-Zubarah avait illégalement identifié l'adresse IP, e-mail et l'adresse résidentielle ainsi que le numéro de téléphone des opposants.
De plus le FBI, avec l'aide d'une personne nommée "Ahmed Al-Jebrine", a publié les photos des personnes sous enquête et des informations à leur sujet, telles que leur date de naissance et leurs coordonnées, en échange de promesses financières et de travail.
Le rôle de La Fondation "MiSK" dans la cybersurveillance saoudienne
Ce qui est remarquable ici, c'est le rôle de La Fondation "MiSK" dans la cybersurveillance saoudienne pour la tromperie de la jeunesse saoudienne dans des opérations d'espionnage.
La Fondation "MiSK" a été fondée en mars 2011 en tant qu'organisation à but non lucratif par Mohammed ben Salmane.
Comme le prétend cette Fondation, elle joue un rôle très important en encourageant apparemment les connaissances et les compétences en gestion chez la jeunesse saoudienne.
Mais le point le plus important est que l'administration de cette organisation est en charge des plus grands criminels saoudiens, de ben Salmane à Badr al-Asaker, qui est en charge de la direction exécutive de MiSK.
Selon les fondateurs de l'organisation, MiSK se concentre sur la jeunesse saoudienne et ses talents ainsi que sur la croissance et le développement de ces talents.
Cependant, sous couvert d'activités caritatives, cette organisation fait face à des accusations telles que son implication dans des actions et des rôles de sécurité douteux, notamment l'embauche de pirates informatiques et d'espions à l'intérieur et à l'extérieur de l'Arabie saoudite dans le but de réprimer les opposants.
De cette façon, selon le compte de "Ahed New Testament", connu pour ses révélations politiques sur Twitter, la cybersurveillance en Arabie saoudite est poursuite a l’aide des personnes telles que :
- Ahmed Mutiri, le PDG de la société Samaat
- Saoud al-Qahtani
- Ahmed Al-Jebrine
- Badr al-Asaker
- Ahmad al-Mutairi, connu sous le nom d'Ahmad al-Jebri, considéré comme le directeur adjoint du bureau du prince héritier saoudienMohammed ben Salmane
- Ahmed Abu Amu, un ancien employé libanais de Twitter
- Ali al-Zabara