La promesse d’achat avait été faite il y a un peu plus de deux mois : la vente de la branche logistique du groupe français Bolloré a été signée mardi 11 juillet. La société de transport de marchandises CMA CGM, troisième plus grande compagnie maritime au monde, débourse ainsi plus de 4, 5 millions d’euros pour finaliser l’achat.
Cet achat est le plus gros jamais réalisé par la CMA CGM. Il faut dire que l’armateur, basé à Marseille, a de l’argent à dépenser en ce moment : il a enregistré des bénéfices record l’an dernier avec plus de 23 milliards d’euros. C'est du jamais vu pour une entreprise française. Des profits réalisés grâce à la forte hausse des prix du transport de marchandises depuis le début de la pandémie.
Les deux entreprises étaient entrées le 18 avril en négociations exclusives, avant que l'armateur ne remette une promesse d'achat sur 100% des activités de Bolloré-Logistics. Cette acquisition « renforcerait considérablement l'activité logistique du groupe CMA CGM et placerait sa filiale Ceva Logistics parmi les cinq premières entreprises mondiales du secteur du transport et de la logistique », avec près de 24 milliards de dollars de chiffre d'affaires (soit 22 milliards d'euros), avait alors remarqué CMA CGM dans un communiqué.
L'entreprise dirigée par Rodolphe Saadé a depuis 2019 multiplié les acquisitions et participations dans des fleurons français et étrangers, de Ceva Logistics à Air France-KLM en passant par Eutelsat.
Le regard tourné vers les médias et le divertissement pour Bolloré
Le groupe Bolloré, de son côté, avait déjà vendu ses activités portuaires en Afrique à la fin de l’année dernière. Le groupe recentre ainsi ses activités sur les médias, l’édition et le divertissement, puisqu’il continue de détenir Vivendi et par ce biais Canal+ ainsi que le groupe de communication Havas. Il est aussi en train de racheter Lagardère, duquel dépendent la radio Europe 1 ou encore le Journal du dimanche en France.
La vente de la branche logistique du groupe Bolloré doit toutefois encore être approuvée par les autorités de la concurrence.
RFI