Selon une source diplomatique à franceinfo, cette décision signifie que pour Moscou, "la France est maintenant dans le camp des États inamicaux et entretenir des relations avec elle peut être considéré comme une trahison".
Accusé de financement occulte
Fabrice Rousseau, le conseiller culturel en question, est accusé par la Russie d'avoir mis en place des schémas de financement occulte vers un site d'information indépendant aujourd'hui interdit dans le pays, et vers l'association Memorial, dissoute récemment par la justice russe. Memorial, qui a longtemps documenté les crimes du stalinisme et défendu les droits de l'homme en Russie, est aujourd'hui interdite dans le pays. La France a effectivement participé à son financement mais de façon tout à fait légale et transparente, expliquent plusieurs connaisseurs du dossier.
Cette affaire intervient quelques jours après la visite d'Emmanuel Macron à Kiev et dans un contexte de répression tous azimuts en Russie. Fin mai, Moscou avait déjà annoncé l'expulsion de 34 diplomates français. Une mesure de représaille aux expulsions en avril par la France de 41 Russes, dans la foulée de l'offensive en Ukraine.
Contactée, l'ambassade de France à Moscou dit ne pas souhaiter faire de commentaires sur cette affaire.
Franceinfo