Du Liban à la Turquie, en passant par l’Iran, de nombreux manifestants propalestiniens se sont rassemblés après le bombardement d’un hôpital à Gaza qui a fait au moins 200 morts.
Des centaines de manifestants se sont rassemblées devant les ambassades de France et du Royaume-Uni à Téhéran dans la nuit de mardi à mercredi après le bombardement d'un hôpital à Gaza, selon un photographe de l'AFP sur place.
Au moins 200 personnes ont été tuées mardi 17 octobre dans un tir sur l'enceinte d'un hôpital à Gaza, selon le ministère de la Santé du mouvement islamiste palestinien Hamas, qui a imputé cette frappe à Israël. L'armée israélienne a pour sa part attribué la frappe à un tir de roquette raté par l'organisation palestinienne Djihad islamique, alliée du Hamas. «Mort à la France et à l'Angleterre», ont crié des manifestants à Téhéran, en lançant des œufs sur les murs de l'enceinte de l'ambassade de France. Ces rassemblements ont pris fin vers 3h dans le calme.
Journée de «deuil public»
Israël et les États-Unis n'ont pas d'ambassade à Téhéran en l'absence de relations diplomatiques entre ces deux pays et l'Iran. Plusieurs milliers de personnes s'étaient précédemment rassemblées sur la place de Palestine, dans le centre de Téhéran, pour crier leur colère, selon un photographe de l'AFP. Le président iranien Ebrahim Raïssi a décrété une journée de «deuil public» mercredi et a prédit que l'attaque contre l'hôpital allait se retourner contre Israël et son allié américain. «Les flammes des bombes américano-israéliennes, larguées ce soir sur les victimes palestiniennes blessées à l'hôpital (...) à Gaza, vont bientôt dévorer les sionistes», a déclaré M. Raïssi, cité par l'agence Irna. «L'Iran est en deuil», a-t-il ajouté.
Le ministre des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian a pour sa part appelé dans un message sur X à «l'unité mondiale» contre Israël, «un régime usurpateur plus détesté que l'État islamique». Téhéran a également appelé les pays arabes ayant noué des relations avec Israël à les rompre.
Le Figaro