Pour la deuxième fois en une semaine, la préfecture de Loire-Atlantique a pris un arrêté d'interdiction de manifestation de soutien à la Palestine, à Nantes, par crainte de «troubles à l'ordre public».
Cette mesure intervient après «un appel à manifester lancé sur les réseaux sociaux par l'association “Jeunes pour la Palestine”» après les attaques menées par le Hamas contre Israël le 7 octobre.
Dans un communiqué, les services de l’État rappellent que «le non-respect de ces mesures est passible des sanctions prévues par le code pénal».
L’événement, «non déclaré», était prévu ce mercredi 18 octobre à 18h30, place du Commerce. Parmi les objections énumérées dans l’arrêté, la préfecture considère que «la structure qui organise cette manifestation est la même qui a distribué et mis en ligne des tracts pour la manifestation du 11 octobre 2023 à Nantes ; que ces tracts reprenaient le visuel des ULM qui ont commis les attaques terroristes du Hamas en Israël ; que ces images peuvent contribuer à susciter des comportements et des réactions violents : qu’il est nécessaire de prévenir tout appel à la violence ou à la haine qui pourrait viser une communauté».
Des verbalisations la semaine passée
Mercredi 11 octobre, un rassemblement avait été lancé par la plateforme 44 des ONG pour la Palestine à Nantes, avant d’être frappé d’interdiction préfectorale. Une centaine de personnes y avait tout de même participé : une personne avait été placée en garde à vue et 18 avaient été verbalisées. Le lendemain, à Saint-Nazaire, quatre personnes avaient à leur tour reçu une amende lors d’un autre événement en faveur du peuple palestinien lui aussi interdit.
Ce mercredi, le Conseil d’État doit rendre sa décision concernant ces interdictions successives. Après le télégramme de Gérald Darmanin envoyé aux préfets pour interdire systématiquement les manifestations Pro-Palestine, un recours a été déposé devant la plus haute juridiction administrative française.
Le Figaro