Selon un rapport, les dégâts causés aux infrastructures vitales de la bande de Gaza par l’offensive israélienne se montaient déjà fin janvier à quelque 18,5 milliards de dollars. Soit à peu près l’équivalent du produit intérieur brut des Territoires occupés, précise “Bloomberg”.
C’est à ce jour l’une des évaluations les plus détaillées des destructions infligées par la campagne militaire lancée par Israël à Gaza après l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023. Selon un rapport établi conjointement par les Nations unies, la Banque mondiale et l’Union européenne, la guerre avait déjà causé à la fin de janvier quelque 18,5 milliards de dollars (soit plus de 17 milliards d’euros) de dégâts aux infrastructures vitales de la bande de Gaza, rapporte Bloomberg.
Rendu public le 2 avril, le rapport précise que ce chiffre représente 97 % du produit intérieur brut des Territoires occupés palestiniens. “Le choc résultant du conflit en cours sur l’économie de Gaza est l’un des plus importants qui aient été observés dans l’histoire économique récente”, soulignent les auteurs.
À eux seuls, les dommages causés aux immeubles d’habitation représentent 72 % des coûts estimés, tandis que les destructions touchant les services publics de l’eau, de la santé et de l’éducation compteraient pour 19 % du total – les 9 % restants concernant des bâtiments commerciaux ou industriels.
“Il faudra probablement des années pour déblayer les 26 millions de tonnes de débris causés par les opérations israéliennes”, préviennent les auteurs.
Menace de famine
Le rapport dresse un “sombre tableau”, selon Bloomberg, de la situation humanitaire, alors que les trois quarts de la population ont été déplacés, que Gaza compte désormais plus de 1 million de sans-abri et que les équipements de santé ont été détruits à plus de 80 % par les bombardements.
Plus de la moitié des Gazaouis sont menacés par la famine, mais c’est l’ensemble de la population qui souffre actuellement d’insécurité alimentaire aiguë et de malnutrition. La guerre a eu des effets désastreux sur la santé physique et mentale des femmes, des enfants, des personnes âgées et des personnes handicapées. “Les jeunes enfants risquent d’en subir à vie les conséquences”, écrit Bloomberg.
Le média américain rappelle enfin que plus de 32 000 personnes auraient été tuées à Gaza depuis le début de l’offensive israélienne, selon le bilan du ministère de la Santé du Hamas.
Courrierinternational