Emmanuel Macron a dit ce lundi 28 février aux armées françaises qu’il pouvait “compter” sur leur “grande vigilance” et leur “retenue nécessaire lors des possibles interférences” dans le conflit russo-ukrainien.
“Je sais pouvoir compter sur vous pour faire preuve, dans l’exécution de vos missions, d’une grande vigilance et de la retenue nécessaire lors des possibles interférences”, a écrit le président français dans un rare “message aux armées” diffusé par l’Élysée.
Il a évoqué l’offensive russe en Ukraine déclenchée jeudi comme “la plus grave et la plus désinhibée des manifestations de puissance du régime russe depuis la fin de l’URSS” tout en rappelant que les forces françaises connaissaient “régulièrement” des “frictions avec des forces russes, régulières ou irrégulières” en Atlantique, au Moyen-Orient, en Méditerranée et en Afrique.
“Récemment, le chef de l’État russe a choisi de conférer à la crise une dimension injustifiée”, a souligné le président français, après que Vladimir Poutine a mis ses forces de dissuasion en état d’alerte et que son allié, la Biélorussie, a organisé dimanche un référendum qui élimine l’obligation pour l’ex-république soviétique de rester une “zone sans nucléaire”.
Un appel d′1h30 entre Macron et Poutine
“Dans ce contexte de fortes tensions, la France sait pouvoir compter une nouvelle fois sur ses armées”, a insisté le président, qui a exprimé aux militaires français sa “confiance” et sa “reconnaissance pour (leur) engagement”.
“Ensemble, nous ferons face à cette crise, maintiendrons nos postures permanentes” et “poursuivrons (...) nos engagements opérationnels”, a-t-il conclu.
Les Européens et leurs alliés sont prêts à prendre des sanctions supplémentaires contre la Russie, a indiqué ce lundi soir l’Élysée, après une visioconférence qui réunissait les dirigeants français, américain, britannique, canadien, allemand, italien, japonais, polonais et roumain, ainsi que de l’UE et de l’Otan.
Auparavant, Emmanuel Macron avait échangé pendant 1h30 avec Vladimir Poutine, lui demandant l’arrêt des frappes contre les civils et la sécurisation des axes routiers en Ukraine, des points sur lesquels le président russe “a confirmé sa volonté de s’engager”, selon l’Élysée. Mais le chef de l’État a jugé le président russe “très déterminé et enfermé dans une logique de confrontation”, a ajouté la présidence française.
Le HuffPost