Les Nations unies s’attendent cette année à 1,9% de croissance en moyenne. L’un des pires scores sur les dernières décennies.
Les perturbations sans fin du Covid, les conséquences de la guerre en Ukraine sur le prix des énergies, sur l’approvisionnement en blé, une inflation galopante, l’urgence climatique… Ce n’est pas un hasard si la machine économique mondiale est enrayée. En Europe, on se dirige vers un maigre 0,2% de croissance, contre 3,3% en 2022.
« On le voit bien avec ce qui s’est passé en Europe depuis une dizaine d’années : quand on mène une politique d’austérité, les États réduisent les dépenses sociales. Et ce sont souvent les femmes qui sont les premières touchées. Il suffit de penser à la couverture santé pour les mères, pour leurs enfants, pour les congés maternités, prévient Jéronim Capaldo, économiste à la Cnuced (Conférence des Nations unies pour le Commerce et le Développement) qui met en garde contre la tentation de l'austérité. Mais c’est plus que ça. Les coupes touchent aussi les emplois dans l’éducation, dans les métiers du "care" [où les femmes sont sur-représentées] et qui sont souvent financés par les pouvoirs publics. »
Adapter l'économie au changement climatique
L’austérité pourrait aussi empêcher les États d’atteindre leurs objectifs de développement durable fixés par les Nations unies. La solution, ce n’est pas tant de serrer un peu plus la ceinture, dit l’ONU, mais bien d’investir dans la transformation de l’économie pour l’adapter au changement climatique.
Une bonne nouvelle tout de même en cette année 2023 : la baisse des prix de l’énergie et des denrées alimentaires devrait se poursuivre. Sous réserve que la guerre en Ukraine ne viennent pas contredire un scénario tout sauf gravé dans le marbre.
RFI