L’économie russe va profiter de biens et actifs ukrainiens « liés à diverses entreprises et banques, infrastructures touristiques et sportives ». Le montant total n’a pas encore été communiqué
La Russie a annoncé vendredi avoir « nationalisé » en Crimée annexée 500 biens et actifs appartenant notamment à des oligarques et des banques ukrainiennes, dont une partie des fonds sera utilisée pour financer l’intervention militaire en Ukraine.
« Les parlementaires de Crimée ont soutenu (le projet de loi sur) la nationalisation des biens des oligarques ukrainiens, les actifs des banques et des usines opérant dans la République », a indiqué dans un communiqué le Parlement régional, installé par Moscou après l’annexion de cette péninsule ukrainienne en 2014. Selon ce communiqué, la proposition de loi a été approuvée à l’unanimité.
Le président du Parlement régional, Vladimir Konstantinov a, lui, indiqué sur Telegram que la liste établie « comprenait environ 500 biens et actifs liés à diverses entreprises et banques, infrastructures touristiques et sportives ». Selon les agences de presse Ria Novosti et Tass, sont notamment concernés les biens de Rinat Akhmetov, l’homme le plus riche d’Ukraine, ainsi que ceux du milliardaire Igor Kolomoïski, d’une dizaine de banques ukrainiennes, de plusieurs usines et ceux appartenant au club de football du Dynamo Kiev.
Saisies immobilières et financières
Le montant total des biens et actifs « nationalisés » n’a pas été communiqué dans l’immédiat. Mais « une partie des bénéfices sera destinée à soutenir les participants à l’’opération spéciale’» en Ukraine, a précisé Vladimir Konstantinov à Ria Novosti, notamment en « leur donnant des parcelles de terrain », selon une précision apportée dans le communiqué publié par le Parlement régional.
Cette annonce intervient en plein débat parmi les élites dirigeantes russes sur la potentielle saisie d’autres biens -immobiliers et financiers-, ceux appartenant aux Russes ayant quitté le pays et critiquant de l’étranger la campagne militaire du Kremlin en Ukraine. La Russie s’est approprié plusieurs infrastructures ukrainiennes dans les régions annexées fin septembre 2022, notamment la centrale nucléaire de Zaporijjia.
RFI