Grève du 7 mars : ce que vous devez savoir
« La France à l'arrêt. » C'est la promesse des syndicats pour la grève du 7 mars de ce mardi, chauffés à blanc par l'inflexibilité du gouvernement sur son projet de loi de réforme des retraites, actuellement en discussion au Sénat.
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« La France à l'arrêt. » C'est la promesse des syndicats pour la èève du 7 mars de ce mardi, chauffés à blanc par l'inflexibilité du gouvernement sur son projet de loi de réforme des retraites, actuellement en discussion au Sénat. Une grève totale qui promet une bataille de communication entre exécutif et syndicats pour faire basculer l'opinion. Sur ce point, le porte-parole du gouvernement Olivier Véran n'a pas fait dans la demi-mesure en affirmant que « mettre le pays à l'arrêt, c'est prendre le risque d'une catastrophe écologique, agricole, sanitaire, voire humaine ».
Si l'apocalypse n'est – a priori – pas pour mardi, la journée risque bien d'être très perturbée, dans les transports notamment. Et ça pourrait durer : certains, dont la CGT et Solidaires, appellent à une grève du 7 mars pour faire plier l'exécutif. On fait le point sur les perturbations à prévoir pour le premier jour de mobilisation.
Transports
À la SNCF, tous les syndicats appellent à une grève du 7 mars, qu'ils souhaitent reconductible. « Attendez-vous à ce qu'il n'y ait pas de trains, et à ce qu'il n'y ait pas beaucoup de choses à partir du 7 », prévient la CGT. Côté RATP, en première ligne car le statut spécial des futurs agents est menacé par la réforme, l'intersyndicale appelle également à une grève reconductible à partir du 7 mars. Se dirige-t-on vers un scénario à la 2019 ? À l'époque de la première tentative de réforme par Emmanuel Macron, le métro parisien et les RER avaient été fortement perturbés pendant plusieurs semaines.
Pour la SNCF comme la RATP, ainsi que les réseaux de transports dans les métropoles, les prévisions de trafic seront connues à partir de dimanche soir, les grévistes étant tenus de se déclarer 48 heures à l'avance.
Aérien
Les aiguilleurs du ciel devraient débrayer eux aussi. La Direction générale de l'aviation civile a d'ores et déjà demandé aux compagnies de réduire de 20 % leur programme de vols à Roissy, et de 30 % dans les plus grands aéroports français : Beauvais, Bordeaux, Lille, Lyon, Paris-Orly, Marseille, Montpellier, Nantes, Nice et Toulouse.
Carburant
La CGT chimie, qui représente la majorité des salariés des raffineries, appelle, elle aussi, à la grève reconductible dans les raffineries, dès ce lundi 6 mars au soir. Le syndicat espère bien réussir à bloquer les installations et créer des pénuries d'essence dans les stations-service, comme lors de la grève du printemps. « Aussi bien dans la production de carburant, que dans la distribution, que dans l'importation, on vise à bloquer l'ensemble de l'économie, en particulier par la grève », indiquent les représentants.
Éducation
Plus aucune zone ne sera en vacances ce mardi, et tous les enseignants sont appelés à débrayer par leurs syndicats. Ces derniers appellent à une mobilisation massive pour « fermer totalement les écoles, collèges [et] lycées » le 7 mars.
Étudiants et lycéens pourraient se joindre au mouvement, les organisations de jeunesse les appelant à « faire monter la pression le 7 mars » et les jours suivants. Le jeudi 9 mars sera d'ailleurs une journée de mobilisation dédiée à la jeunesse.
Et après ?
Dans la plupart des secteurs, les syndicats appellent à la Grève du 7 mars. La CFDT ne s'est toutefois pas encore prononcée au niveau fédéral, et promet de « prendre la décision en fonction de ce qui se passera le 7 mars ». Et d'interroger : « Avant de se dire "c'est quoi la prochaine date ?", c'est quoi la réponse du gouvernement ? »