500 millions d'euros de pertes, l'éditeur français de jeu vidéo Ubisoft essuie le pire résultat de son histoire. Alors que Microsoft la même semaine a obtenu le feu vert des autorités européennes pour le rachat d’Activision Blizzard pour un montant record de 69 milliards de dollars.
Assassin’s Creed, c’est la poule aux œufs d’or d’Ubisoft, sa licence phare : 15 ans d’existence, une histoire de guilde des assassins, déclinable à toutes les époques et dans tous les lieux : le dernier épisode chez les Vikings a généré un milliard d’euros de revenu en 12 mois, un autre est prévu cette année, et pour la première fois la licence va se décliner sur mobile et se passera en Chine, marché en pleine croissance.
Mais Assassin’s Creed, c’est l’arbre qui cache une forêt de déconvenues : la suite de Mario et les Lapins crétins s’est moins bien vendu que prévu, surtout le studio multiplie les contretemps : en janvier, la sortie de Skull & Bones, un jeu multijoueur de combat entre bateaux pirates a été reporté pour la sixième fois. Un titre qu’Ubisoft traîne comme un boulet de canon depuis près d’une décennie.
Alliance avec le géant chinois Tencent
En janvier, Ubisoft avait préparé le terrain en annonçant un plan de 200 millions d’euros d’économies.
Pour l’instant le groupe qui emploie près de 20 000 personnes à travers le monde a su préserver son indépendance, en septembre les frères Guillemot, les fondateurs, ont découragé ceux qui voyaient en Ubisoft une proie facile en s’associant plus encore avec Tencent, le géant chinois a mis 300 millions d’euros sur la table et renonce, pour l’instant, à prendre le contrôle de l’entreprise.
RFI