L'histoire se répète: seulement deux mois après avoir évité de peu une paralysie budgétaire, les États-Unis ont de nouveau voté une rallonge du budget sur le fil.
Les fonctionnaires américains peuvent souffler. Le Congrès américain a approuvé, mercredi, une rallonge du budget de l'État fédéral, dans une rare démonstration d'unité entre les partis, empêchant la paralysie de l'administration américaine à l'approche des fêtes de Thanksgiving.
Après la Chambre américaine des représentants mardi, le Sénat a voté, mercredi, à une écrasante majorité de 87 voix contre 11 un accord visant à prolonger jusqu'à mi-janvier le budget, qui devait expirer à minuit dans la nuit de vendredi à samedi.
Risque de "shutdown" à répétition
Si cette rallonge n'avait pas été adoptée, 1,5 million de fonctionnaires auraient été privés de salaire, le trafic aérien perturbé, tandis que les visiteurs des parcs nationaux auraient trouvé portes closes.
La plupart des élus des deux camps ne voulaient pas de cette situation extrêmement impopulaire, le fameux "shutdown", surtout à l'approche des fêtes de Thanksgiving. Ces nouvelles tensions surviennent seulement deux mois après le dernier risque de "shutdown", que la première puissance économique mondiale a écarté de peu.
Série de mini-budgets
Les dissensions au Congrès (les républicains sont majoritaires à la Chambre, tandis que les démocrates le sont au Sénat) sont telles que les élus sont incapables de voter des budgets d'un an, contrairement à ce que font la plupart des économies du monde. À la place, les États-Unis doivent se contenter d'une série de mini-budgets d'un ou deux mois.
À chaque fois que l'un de ces budgets expire, tout est à refaire: des tractations acrimonieuses, commentées abondamment sur les réseaux sociaux, des menaces, puis une série de votes, à la Chambre, au Sénat…
Destitution et chaos
Il est très courant que des accords de dernière minute soient trouvés sur ces lois de finances, mais les dernières négociations autour du budget fédéral américain, fin septembre, avaient plongé le Congrès dans le chaos. Des élus trumpistes, furieux que le président républicain de la Chambre d'alors ait conclu un accord de dernière minute avec le camp démocrate, l'avaient destitué, une situation absolument inédite.
L'Echo