Huit syndicats appellent les 5,7 millions agents de la fonction publique à la grève, mardi 19 mars 2024. Ils revendiquent des revalorisations salariales et des améliorations de carrière. Les enseignants annoncent aussi des actions. Un mouvement de grève qui pourrait être reconduit durant les Jeux olympiques et paralympiques.
Huit syndicats français appellent les 5,7 millions agents de la fonction publique à la grève, mardi 19 mars 2024. Ils revendiquent des revalorisations salariales et des améliorations de carrière. Les enseignants annoncent aussi des actions. Un mouvement de grève qui pourrait être reconduit durant les Jeux olympiques et paralympiques.
La question des salaires sera au cœur de la mobilisation. Une étude, publiée en octobre dernier par l’Institut national des statistiques et des études économiques (Insee), montre un décrochage des salaires des fonctionnaires par rapport à ceux du privé. Entre 2011 et 2021, le salaire net moyen a progressé de 4,9 % dans le privé, plus de deux fois plus vite que les 2,1 % constatés dans le public.
Le gouvernement rappelle que près de 14 milliards d’euros ont été dépensés pour les fonctionnaires depuis 2022. Dans ce contexte, le ministre de la Fonction publique Stanislas Guérini écarte toute nouvelle augmentation pour cette année. L’intersyndicale (CFDT, CFE-CGC, CGT, FA, FO, FSU, Solidaires, UNSA) s’oppose à une année blanche en 2024, car « les revalorisations salariales +3,5% en 2022 et +1,5% en 2023, ne couvrent absolument pas l’inflation autour de 5% ».
Des moyens financiers et humains
De leur côté, les syndicats d’enseignants demandent « une hausse immédiate de 10% du point d’indice » et « davantage de postes », alors que le gouvernement a révélé, en février dernier, devoir économiser dix milliards d’euros supplémentaires dans le budget.
Des enseignants qui dénoncent également « la mise en place de groupes dans l’enseignement », une mesure annoncée par le Premier ministre Gabriel Attal lorsqu’il était ministre de l’Éducation et qui est parue au Journal Officiel ce dimanche 17 mars 2024. Le texte prévoit notamment la mise en place de groupes en mathématiques et français au collège. Pour les syndicats, il s’agit d’une mesure qui va instaurer « un tri social des élèves » et nécessiter « du personnel et des financements supplémentaires ».
Grève pendant les JO
Très en colère, les fonctionnaires menacent de poursuivre la grève ces prochains mois. Ils dénoncent les conditions de travail à flux tendus durant les Jeux olympiques cet été et réclament des aides pour la prise en charge des enfants qui seront en vacances scolaires.
Le ministre de la Fonction publique, Stanislas Guérini, a promis des primes de 500 à 1500 euros pour tous les agents qui seront sur le terrain durant cette période et des chèques emploi services (CESU) pour la garde des enfants. Des annonces qui, pour l’instant, n’ont pas convaincu les syndicats.
RFI