Guerre en Ukraine : ses conséquences sur les cryptomonnaies
Le PDG de FTX, Sam Bankman-Fried, a partagé ses analyses quant aux conséquences de cette guerre en Ukraine sur les cryptomonnaies, et notamment sur bitcoin.
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Le prix du bitcoin est passé momentanément sous la barre des 35 000 $ après le feu vert donné par le président russe, Vladimir Poutine, à son armée pour envahir l’Ukraine.
Les fluctuations du cours du bitcoin mettent en évidence un marché divisé quant à la perception de cette guerre. D’une part, cette dernière peut constituer une menace au vu des relations qu’entretient la nouvelle finance avec les marchés financiers traditionnels. D’un autre côté, elle est à l’origine d’une narration positive pour les cryptomonnaies comme bitcoin ayant acquis le statut de valeur refuge.
BITCOIN AU CENTRE DE LA GUERRE EN UKRAINE : LES COMMENTAIRES DU CEO DE FTX, SAM BANKMAN-FRIED
L’invasion de l’Ukraine par la Russie s’est accompagnée d’une invasion des marchés cryptos par les ours. Les cryptomonnaies ont en effet subi une liquidation de 500 milliards de dollars due à ce séisme géopolitique. Leur capitalisation boursière est passée sous la barre de 1,5 milliard de dollars, enregistrant une baisse de 10 %, le 24 février 2022, tôt le matin, durant les heures de trading en Asie.
Dans une série de publications sur Twitter, le PDG de FTX, Sam Bankman-Fried, a partagé ses analyses quant aux conséquences de cette guerre en Ukraine sur les cryptomonnaies, et notamment sur bitcoin.
Comment expliquer cette couleur rouge sang arborée par les marchés cryptos durant les premières heures du conflit ? Cette guerre en Ukraine est selon Sam Bankman-Fried, à l’origine d’une pénurie de liquidité sur les marchés financiers traditionnels, mais également dans la nouvelle finance.
Plus spécifiquement, la baisse du cours du bitcoin s’expliquerait par sa corrélation croissante avec le Nasdaq et le S&P 500. Or les actions font partie des premières victimes des bombardements russes en Ukraine :
« Il est logique que les actions soient en baisse. La guerre est, en général, mauvaise. Que devrait faire le BTC ici ? Eh bien, d’une part, si le monde devient plus merdique, les gens ont moins d’espèces. En gros, vendre des BTC – ainsi que des actions, etc. – pour payer la guerre. »
Mais si la guerre exerce une pression baissière sur les marchés cryptos et sur bitcoin, notamment sur le très court terme, elle pourrait également profiter à la doyenne des cryptomonnaies si elle est perçue comme une valeur refuge par les habitants des pays de l’Europe de l’Est et plus particulièrement par la population ukrainienne qui se trouve en première ligne de front.
Les monnaies fiduciaires de ces pays sont en effet désormais fortement exposées à l’évolution des opérations militaires :
« D’autre part, cela est probablement déstabilisant pour les monnaies d’Europe de l’Est. Et, plus généralement, pour les systèmes financiers d’Europe de l’Est. Ce qui signifie qu’ils pourraient chercher des alternatives. Si vous étiez en Ukraine en ce moment, où mettriez-vous votre argent en sécurité ? »
Sam Bankman-Fried distingue par ailleurs deux types d’investisseurs qui tirent chacun les marchés BTC soit vers le haut, soit vers le bas.
Les investisseurs fondamentaux qui s’intéressent, comme leur nom l’indique, aux fondamentaux de bitcoin, auront tendance à percevoir les évènements en Ukraine comme une opportunité pour bitcoin qui se positionne en valeur refuge.
Les investisseurs algorithmiques quant à eux, s’intéressent beaucoup plus aux données techniques sur les marchés, comme à la corrélation du cours du bitcoin avec celui des actions. Ils seraient ainsi plus enclins à vendre.
En attendant une éventuelle contre-attaque probante de l’armée ukrainienne, bitcoin a réussi la sienne en reprenant les 38 000 $ quelques heures après avoir perdu les 35 000 $. Alors que la banque centrale russe avait appelé à un bannissement des cryptomonnaies du pays, la population et les organisations implantées en Russie comprendront certainement encore plus la valeur créée par bitcoin, les cryptomonnaies, et la décentralisation, en cas d’exclusion des banques russes du SWIFT à titre de sanction prise par les alliés occidentaux de l’Ukraine.
Source : Journal du Coin