« Le directeur de l’Unité des enquêtes spéciales (UES), Joseph Martino, a des motifs raisonnables de croire que trois agents de la police provinciale de l’Ontario ont commis des infractions criminelles en lien avec le décès (…) de Jameson Shapiro », est-il écrit, dans un court communiqué.
Cet enfant de 18 mois était décédé à Kawartha Lakes, à une centaine de kilomètres au nord de Toronto, le 26 novembre 2020 dans une fusillade impliquant son père et des policiers. Il avait été touché par balle dans la camionnette de son père et était mort sur le coup.
« Par conséquent, M. Martino recommande que des accusations soient portées contre chacun des agents », est-il indiqué par l’organisme qui précise qu’il ne « fera aucun autre commentaire concernant cette enquête ».
Les trois agents de la police provinciale sont chacun accusés d’homicide involontaire et de négligence criminelle ayant entraîné la mort. Ils avaient tous fait usage de leur arme à feu, selon de précédents communiqués. L’organisme avait auparavant indiqué que les policiers, après avoir été informés qu’un père avait enlevé son fils, avaient ensuite repéré la camionnette et tenté de l’intercepter.
Tué par un tir de la police
La camionnette était entrée en collision avec deux voitures, dont une de la police. Un policier, qui se trouvait à l’extérieur de la voiture de la police, avait été grièvement blessé. Une fusillade avait éclaté par la suite.
Début 2021, l’UES avait conclu que « la mort de l’enfant (…) résultait d’un tir par la police ». L’organisme avait aussi mentionné la saisie des trois armes à feu de la police, et précisé qu’un pistolet avait été trouvé dans la camionnette.
Le père de l’enfant, un homme de 33 ans, gravement blessé, avait été transporté par ambulance aérienne et avait succombé à l’hôpital quelques jours plus tard. Les trois agents doivent comparaître devant la Cour de justice de l’Ontario le 6 octobre.
Le Parisien