En Allemagne, une fillette de 8 ans aurait passé l’essentiel de sa vie enfermée dans une maison. Elle n’en serait pas sortie depuis sept ans, n’ayant aucun contact sauf avec sa mère et ses grands-parents.
Il y a encore beaucoup de questions sans réponse dans cette affaire, souligne la «Frankfurter Allgemeine Zeitung». Mais ce qui a été communiqué est pour le moins choquant. Selon la presse locale, une fille de 8 ans a vécu presque toute sa vie dans une maison d’Attendorn, dans la région du Sauerland, à l’ouest de l’Allemagne. Elle ne mettait jamais un pied dehors. Après avoir été libérée, elle a déclaré qu’elle n’a jamais vu une forêt, un pré, ou n’a jamais grimpé dans une voiture.
Elle a été placée dans une famille. La perquisition de cette maison comme la libération de la fillette a eu lieu le 23 septembre dernier, mais n’a été révélée que ce week-end.
La mère et les grands-parents font l’objet d’une enquête pour privation de liberté et mauvais traitements infligés à une personne sous protection. On ne sait pour l’heure rien de leurs motivations: ils ont pour l’instant décidé de garder le silence.
Faux déménagement en Italie
La séquestration et la privation de tous contacts sociaux semblent avérées. «Elle n’a pas vu le monde extérieur», a résumé samedi le procureur général Patrick Baron von Grotthuss. Il semble que l’enfant n’a par contre pas souffert de violences physiques ou de malnutrition. La fillette est cependant faible. Elle peut marcher mais monte difficilement un escalier, ont communiqué les autorités.
En 2014, la mère de la fillette aurait informé son père, avec qui elle était séparée avant la naissance de l’enfant, qu’elle allait s’installer en Italie avec sa fille. Mais elles ne sont jamais parties et sont manifestement restées depuis cloîtrées dans la maison des grands-parents de la fillette.
La presse allemande note que dans cette affaire, les autorités et la protection de l’enfance sont sous le feu des critiques. Car des signalements de la présence de la mère et de sa fille dans cette maison auraient régulièrement été rapportés. Et ce dès 2015.
«Les questions à la police, au parquet et au bureau de protection de la jeunesse sont autorisées et nécessaires de toute urgence», a commenté Rainer Rettinger, membre d’une association de protection de l’enfance.