Un important trafic de drogue en ligne a récemment été démantelé par la police cantonale bernoise, qui a pu identifier et appréhender trois exploitants présumés des plateformes de drogues Heisenbergs Apotheke et Candy Shop by Vespair, ainsi que quatre mules présumées. Certaines de ces personnes sont en détention provisoire.
L’affaire a débuté en février 2022. Des indices faisaient état qu’il était possible de se procurer de la drogue via l’application de messagerie Telegram. L’enquête a démontré qu’un auteur, inconnu au départ, vendait des stupéfiants et des médicaments soumis à ordonnance sur Telegram ainsi que sur des marchés dans le darknet par le biais de ses propres sites. Une fois le paiement par bitcoin effectué, il les envoyait à des clients en Suisse mais aussi en Europe et outre-mer. Les constatations indiquent que le trafic de drogue a été mis en place de façon similaire à celui d’une série télévisée américaine.
Fin octobre 2022, un exploitant présumé de la plateforme de vente a été appréhendé à Granges (SO). Peu après, deux hommes de 27 et 37 ans ainsi que deux femmes de 32 et 35 ans soupçonnés d’opérer comme mules ont été appréhendés dans les cantons de Zurich et Lucerne. Enfin, la suite de l’enquête a permis d’identifier deux autres exploitants présumés de la plateforme et de les appréhender mardi dernier à Lausanne (VD). Dans le cadre de l’enquête pénale, plusieurs perquisitions ont eu lieu dans les cantons de Soleure, Lucerne, Zurich et Vaud. Plusieurs kilos de stupéfiants et de médicaments ont été saisis. Un homme soupçonné de fournir des stupéfiants aux exploitants a également été identifié. Une enquête est en cours contre lui.
Les trois exploitants présumés de la plateforme de vente sur le darknet, trois Suisses âgés de 26, 28 et 31 ans, sont accusés d’avoir vendu des kilos de stupéfiants à des milliers de clients. Selon les éléments actuels de l’enquête, le chiffre d’affaires se compte en millions. Une fois l’enquête bouclée, les sept prévenus seront déférés devant la justice, notamment pour trafic de stupéfiants qualifié, a indiqué le Ministère public bernois.
Le Matin