Aux États-Unis, l’accident d’un train-marchandises a provoqué l’évacuation de la population d’un village dans le Minnesota. Aucun décès ni blessé n’est à déplorer.
Tôt jeudi, un train a déraillé dans le nord des États-Unis et plusieurs de ses wagons transportant de l’éthanol ont pris feu, forçant l’évacuation d’habitants, deux mois après un incident similaire dans l’Ohio, a indiqué la police. Le train, opéré par la compagnie ferroviaire Burlington Northern Santa Fe, a déraillé vers 1 h (7 h en Suisse), dans le bourg de Raymond, dans le Minnesota, à un peu plus de 150 km à l’ouest de Minneapolis.
«Les pompiers de Raymond et de plusieurs villes des alentours se sont rendus sur les lieux, où plusieurs des wagons-citernes ayant déraillé avaient pris feu», a indiqué le shérif du comté de Kandiyohi, Eric Tollefson. Ces wagons transportaient «une forme d’éthanol», et d’autres du sirop de maïs. Un ordre d’évacuation a été émis pour les personnes résidant à environ 800 mètres de la zone du déraillement, et les déplacements vers la ville de Raymond sont déconseillés, ajoute le shérif.
Aucun décès ni blessé n’est à déplorer, selon le ministre américain des Transports, Pete Buttigieg, qui a indiqué suivre la situation «de près».
Enquête toujours en cours dans l’Ohio
Cet accident intervient deux mois après le déraillement d’un autre train de fret à East Palestine, dans l’Ohio, qui avait provoqué un énorme incendie et l’évacuation de centaines de personnes. Ce train transportait entre autres du chlorure de vinyle, un produit chimique cancérigène et très inflammable, utilisé dans la fabrication du plastique.
La réaction des autorités, qui avaient procédé à des rejets «contrôlés» de chlorure de vinyle, pour éviter une possible explosion, libérant des fumées toxiques, avait été très critiquée, les habitants déclarant souffrir, notamment, de nausées et maux de tête. Une enquête est toujours en cours.
Les déraillements sont courants aux États-Unis, où 1164 trains ont déraillé en 2022, soit trois par jour en moyenne, selon les services ferroviaires.
Le Matin