Serbie: fusillade meurtrière dans une école de Belgrade

“Horreur à Belgrade : un élève pénètre armé dans une école et commence à tirer”, raconte la radio B92 sur son site Internet. Équipé d’armes et d’une caméra, l’adolescent de 14 ans a fait irruption dans l’établissement Vladislav-Ribnikar vers 8 heures, précise le média serbe. Il a ouvert le feu, tuant un gardien et huit élèves, en blessant six autres ainsi qu’une enseignante. “La police est parvenue à l’appréhender”, indique B92.

Le ministère de l’Intérieur a rapidement publié un communiqué repris par B92. Celui-ci précise que le tueur présumé, Kosta K., est né en 2009 et est scolarisé dans cet établissement. Au cours d’une conférence de presse en milieu de journée, le chef de la police de Belgrade Veselin Milic, cité par Nova.rs, a précisé que “le tueur a appelé la police après le massacre pour se rendre et [qu’]il a commis son crime avec deux pistolets et trois chargeurs appartenant à son père et avait encore quatre cocktails Molotov dans son sac”.

“Son crime était prémédité depuis un mois, en témoigne la liste avec le nom des élèves qui a été retrouvée dans l’appartement du jeune meurtrier, ainsi qu’un plan précis de l’école, avec l’entrée et la sortie indiquées”, assure le site d’information.

À cette heure, ses motivations restent inconnues. Mais, avance le quotidien Danas, “une mauvaise note en histoire, dans un carnet rempli de 10/10”, aurait pu pousser cet excellent élève, plutôt timide selon ses camarades, “à se venger de sa professeure d’histoire. C’est d’ailleurs dans cette classe qu’il a ouvert le feu”.

Trois jours de deuil

Au cours d’une conférence de presse, le chef de la police de Belgrade, Veselin Milic, a confirmé le bilan de neuf morts – les plus jeunes étant âgés de 14 ans, rapporte le quotidien Blic. Six autres élèves et la professeure d’histoire sont hospitalisés, deux d’entre eux sont dans un état grave.

Le ministre de l’Éducation, Branko Ruzic, a annoncé trois jours de deuil national, du 5 au 7 mai, signale la BBC dans un live. Expliquant que la Serbie se trouve “malheureusement dans cette partie du monde où ce genre de choses se produit de plus en plus souvent”, le ministre a ajouté :

“Il existe manifestement un cancer – l’influence d’Internet, des jeux vidéo. Il est évident pour nous tous que nous avons besoin de solutions à court terme et de changements systémiques.”

La BBC rappelle pour sa part que “les tueries de masse sont relativement rares en Serbie, où la législation sur les armes à feu est très stricte, même si le taux de possession d’armes à feu est l’un des plus élevés d’Europe”. Selon le média public britannique, les estimations faisaient état en 2019 de 39,1 armes à feu pour 100 personnes en Serbie. Une des conséquences des longues années de guerre dans les Balkans de la décennie 1990.

Courrierinternational