Une professeure meurt en classe poignardée par un élève au Pays basque
Un élève a été interpellé après avoir attaqué à l’arme blanche une enseignante, à Saint-Jean-de-Luz, en France. La victime n’a pas survécu.
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Une professeure d’un établissement privé de Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques, France) est décédée après avoir été mortellement blessée à l’arme blanche par un élève, mercredi, selon le Parquet de Bayonne. Une enquête a été ouverte pour «assassinat». L’auteur présumé de l’agression, un élève de 16 ans, «a été placé en garde à vue», il «n’était pas connu des services de police, ni de justice», a ajouté le procureur de Bayonne, Jérôme Bourrier, lors d’une conférence de presse
Les faits se sont déroulés au collège-lycée catholique Saint-Thomas d’Aquin, à Saint-Jean-de-Luz, qui compte environ 1100 élèves. Selon le site d’information Actu.fr au Pays basque, qui a révélé l’information, la victime est âgée d’une cinquantaine d’années. Elle se trouvait en arrêt cardiorespiratoire à l’arrivée des secours, qui n’ont pas pu la ranimer.
«Il prenait des médicaments»
Selon le journal «Sud Ouest», il s’agit d’une professeure d’espagnol qui donnait un cours à une classe de seconde. L’auteur de l’agression mortelle aurait fait irruption dans la salle avec un couteau pour s’en prendre violemment à elle. Selon des témoignages cités par le journal, l’auteur des faits aurait d’abord bloqué la porte d’entrée de la salle, avant de la frapper au niveau du thorax.
Pris de panique, les élèves de la classe auraient alors pris la fuite par une porte donnant sur une autre salle. Selon d’autres médias, l’assaillant aurait déclaré être «possédé» et avoir entendu des voix. Outre les circonstances des faits, l’enquête devra déterminer l’état psychologique et les motivations de cet élève. L’auteur des faits est décrit comme calme, par deux lycéens qui le connaissaient. Il rencontrait quelques difficultés dans certaines matières. « Il prenait des médicaments contre le stress », assure même l’un d’eux à «Sud Ouest».
À la mi-journée, les élèves sortaient progressivement de l’établissement, après avoir été confinés environ deux heures dans leurs salles de classe respectives et retrouvaient leurs parents derrière les grilles de cet établissement du centre-ville, a constaté une correspondante de l’AFP. Seuls les parents d’élèves de la classe concernée ont pu entrer dans l’enceinte scolaire.
«J’imagine à peine le traumatisme»
Le gouvernement a apporté mercredi son «soutien» à «la communauté éducative» après le décès d’une enseignante poignardée par un élève à Saint-Jean-de-Luz, dans les Pyrénées-Atlantiques, et a dépêché sur place le ministre de l’Éducation, Pap Ndiaye.
«Nous avons tous une pensée après le décès terrible de cette enseignante à Saint-Jean-de-Luz, des suites des blessures mortelles qui lui ont été infligées par un élève âgé de 16 ans», a déclaré le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, devant la presse, après le Conseil des ministres.
Une minute de silence sera respectée jeudi, à 15h00, «dans tous les établissements scolaires» de France en hommage à l’enseignante poignardée à mort, a annoncé le ministre de l’Education, Pap Ndiaye, lors d’une conférence de presse devant le collège-lycée catholique Saint-Thomas d’Aquin, où a été tuée cette professeure d’espagnol de 52 ans.
Des précédents
C’est la première fois qu’un enseignant est tué dans le cadre de sa fonction en France, depuis l’assassinat du professeur d’histoire Samuel Paty, par un jeune réfugié russe d’origine tchétchène, islamiste radicalisé, le 16 octobre 2020, en région parisienne.
Le 13 septembre 2022, un lycéen de 15 ans avait porté un coup de couteau à la gorge à une professeure dans un lycée de Caen. La victime, âgée de 63 ans, était sortie de l’hôpital quelques jours plus tard. L’élève a été mis en examen fin septembre, et incarcéré en milieu médicalisé.
En juillet 2014, une institutrice de 34 ans avait été poignardée à mort par la mère d’une élève dans une école d’Albi. En août 1996, alors qu’il se promenait à la feria de Dax, un professeur d’anglais de 51 ans avait été tué par deux jeunes, dont un de ses élèves recalé au baccalauréat.
Quatre ans plus tôt, un homme de 53 ans, professeur de menuiserie et de dessin industriel dans un établissement pour jeunes en difficulté de Seine-Maritime, avait été tué par un élève de 15 ans qu’il avait giflé quelques instants plus tôt.