L’homme, dont l’identité n’a pas été divulguée, a atterri à l’aéroport de Santiago à bord d’un vol en provenance d’Espagne et a été immédiatement renvoyé vers Madrid, en coordination avec Interpol, selon un communiqué de la police.
Il est soupçonné d’avoir introduit des « éléments explosifs » au Liban, en lien avec l’explosion d’août 2020, selon Christian Saez, responsable de la police de l’aéroport.
« La notice rouge à l’encontre de cette personne était en vigueur jusqu’à aujourd’hui. De manière générale, elle permet de localiser et arrêter une personne dans un pays étranger », a expliqué Maximiliano MacNamara, responsable d’Interpol à Santiago.
L’explosion le 4 août 2020 de plusieurs centaines de tonnes de nitrate d’ammonium, stockées depuis des années dans le port de Beyrouth « sans mesure de précaution » de l’aveu même des autorités, avait fait plus de 200 morts, dévastant des quartiers entiers de la capitale.
« Notices rouges » contre trois personnes
L’enquête sur l’explosion est suspendue depuis des mois. Pointées du doigt pour négligence criminelle, les autorités sont accusées par les familles des victimes et des ONG de la torpiller pour éviter des inculpations.
En janvier 2021, une source judiciaire libanaise avait indiqué à l’AFP qu’Interpol avait informé les autorités libanaises avoir émis à leur demande des « notices rouges » contre trois personnes liées à l’explosion dans le port de Beyrouth.
Selon cette source, les notices, réclamées par le juge libanais Ghassan Khoury, concernaient le propriétaire et le capitaine d’un navire qui transportait une grande cargaison de nitrate d’ammonium à l’origine de l’explosion gigantesque ainsi qu’un homme d’affaires portugais à l’origine de la commande de la cargaison.
La cargaison de 2.750 tonnes de nitrate d’ammonium était arrivée au port de Beyrouth en novembre 2013 sur un bateau battant pavillon moldave, parti de Géorgie à destination du Mozambique.
Les autorités portuaires les avaient stockées dans un entrepôt délabré aux murs fissurés, selon des responsables libanais, tandis que le « Rhosus », immobilisé après le lancement de poursuites contre le propriétaire, a fini par couler dans le port en 2018.
Jnews-France