Un terrible accident s’est produit mardi dans la localité de Totota, à 130 km au nord-est de la capitale du Liberia Monrovia. Un camion-citerne a quitté la route et est tombé dans un fossé, avant d’exploser au milieu d’une petite foule. Le président George Weah a exprimé jeudi «sa profonde compassion» aux familles des victimes. Un haut responsable médical cité par la présidence, le Dr Francis Kateh, a déclaré qu’à ce jour, plus de 40 personnes sont mortes et des dizaines de blessés pris en charge dans les hôpitaux du pays.
Le bilan est difficile à établir avec précision en raison de l’état de combustion d’un grand nombre de corps, avait-il dit mercredi soir à la télévision Super Bongese TV. Ce médecin a expliqué que ses équipes faisaient «du porte-à-porte pour établir le nombre de personnes disparues» depuis la catastrophe. «Le président Weah a déclaré que les images de la tragédie étaient profondément troublantes et a appelé à venir en aide aux familles touchées, tandis que la Croix-Rouge nationale du Liberia et d’autres institutions gouvernementales concernées participent aux efforts de guérison et de traitement», dit un communiqué.
Victimes méconnaissables
George Weah a déclaré que les autorités sanitaires bénéficiaient de son soutien total pour renforcer les effectifs et l’équipement si nécessaire dans leur tentative de sauver des vies. Selon Malvin Sackor, un responsable de la police, l’explosion s’est produite alors que des riverains avaient afflué autour du camion pour tenter de récupérer de l’essence.
«Des gens sont montés sur le camion pour prendre de l’essence. Certains d’entre eux avaient des barres de fer et frappaient le camion-citerne pour qu’il éclate afin de prendre l’essence», a confirmé Aaron Massaquoi, qui dit avoir été témoin oculaire de la scène. Le chauffeur du camion accidenté «leur avait dit de ne pas monter sur la citerne et d’arrêter» de frapper celle-ci, a-t-il ajouté.
Lorsque le camion-citerne a pris feu, des personnes qui se trouvaient autour ont été brûlées au point d’être méconnaissables. Le Dr Cynthia Blapooh, responsable de santé locale, avait fait état mercredi dans le journal Front Page Africa de «patients gravement touchés, y compris des enfants et une femme enceinte».
Le Matin