Selon l'OMS, le Covid-19 est responsable de la mort de 13 à 17 millions de personnes
L’épidémiologiste américaine et responsable de l'unité des maladies émergentes à l’OMS, Maria Van Kerkhove, a rappelé que la Covid-19 faisait toujours 15 000 morts par semaine.
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"Je sais que nous sommes fatigués, mais quand est-ce devenu acceptable?" C'est la question que pose Maria Van Kerkhove, épidémiologiste américaine et responsable de l'unité des maladies émergentes à l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Dans un fil Twitter, publié ce samedi, elle rappelle que la lutte contre le Covid-19 n'est pas finie. Loin de là.
Elle commence par rappeler les chiffres de cette pandémie. L'OMS estime que la maladie a tué plus de 6, 443 millions de personnes dans le monde. Environ 15.000 personnes meurent encore chaque semaine à cause du virus. "15.000 mères, filles, pères sœurs, amis... des gens que nous aimons", énumère Maria Van Kerkhove.
Un rebond des contaminations dans le monde
Le virus circule toujours, rappelle l'épidémiologiste. À l'échelle mondiale, on peut même parler d'un rebond épidémique.
"Dans le monde, sur les quatre dernières semaines, 26.722.228 nouveaux cas et 62.892 nouveaux décès ont été signalés à l'OMS. Cela représente 15% de nouveaux cas et 35% de nouveaux décès sur cette période", détaille-t-elle.
Le variant Omicron BA.5 est toujours majoritaire. Mais selon Maria Van Kherkove, la diminution des tests, du séquençage et de la vigilance générale "complique beaucoup notre capacité à traquer les variants connus et à en détecter des nouveaux".
Maria Van Kherkove affirme aussi que le virus ne se comporte pas encore de façon "saisonnière" ou "prévisible". Sur la question des variants, elle ajoute que "les futurs variants seront plus transmissibles, échapperont plus facilement au système immunitaire". "Mais nous ne savons pas s'ils seront plus ou moins sévères", nuance-t-elle.
L'importance des politiques de vaccination
Pour lutter contre l'épidémie, cette responsable de l'OMS rappelle l'importance des campagnes de santé publique: "Des vies peuvent être sauvées maintenant grâce aux tests précoces, les soins médicaux appropriés, et la vaccination."
"Il n'y a pas de risque zéro, mais nous pouvons vivre nos vies en prenant des mesures simples: se faire vacciner avec toutes les doses recommandées, porter un masque en intérieur, passer du temps en extérieur, aérer, tester, se faire soigner", résume-t-elle.
En France, après une septième vague de Covid-19 au début de l'été et un pic de 150.000 contaminations quotidiennes en juillet, la situation semble s'être stabilisée. Dans son dernier point hebdomadaire sur l'épidémie, Santé publique France note une "poursuite de la diminution de la circulation" du virus.
Mais une reprise est toujours possible: Brigitte Autran, présidente du Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires, a estimé mardi dernier que l'arrivée d'une nouvelle vague à l'automne était quasi-certaine.