Cyberattaque dans un hôpital de Paris : des consultations suspendues, le plan blanc activé

Téléphone et messagerie électronique hors service, système informatique perturbé… L’hôpital Pierre Rouquès – Les Bluets connaît de fortes perturbations depuis le dimanche 9 octobre. L’établissement situé dans le 12e arrondissement de Paris, a été la cible d’une cyberattaque revendiquée par un groupe de hackers baptisé Vice society. Dévoilée par « Le JDD », l’information a depuis été confirmée par la direction de l’hôpital qui communique notamment sur son compte Instagram.

« Nos équipes ont pris les mesures nécessaires pour permettre d’assurer la continuité et la sécurité des soins. Néanmoins, les tâches administratives sont plus lentes », les « emails habituels ne fonctionnent pas », indiquait le 17 octobre l’hôpital. Ce dernier n’a pas précisé la nature du piratage dont il a été victime, s’il avait fait l’objet d’une demande de rançon, ni si des données personnelles de santé ont été dérobées.

Situation chaotique

Aucun transfert de patients n’a dû être effectué. L’attaque a cependant fait suffisamment de dégâts pour justifier le déclenchement du plan blanc le 13 octobre. Selon les informations recueillies par « Le JDD », « la situation a été chaotique aux Bluets ». Un membre du personnel décrit des sages-femmes « en pleurs », « effondrées », alors que la salle de centralisation des monitorings des huit salles d’accouchements avait cessé de fonctionner. « Pour assurer la sécurité des mères et des bébés, il a fallu restreindre l’activité à quatre salles de naissances afin d’avoir une sage-femme par salle », a raconté ce salarié.

Informée, l’ARS Île-de-France assure que « l’étendue de l’attaque est aujourd’hui circonscrite ». L’agence a appelé les établissements de santé franciliens à la plus grande vigilance.

Au mois d’août dernier, le centre hospitalier de Corbeil-Essonnes avait été la cible d’une cyberattaque avec demande de rançon. Les pirates avaient mis la main sur les données de santé des patients et divulgué sur Internet certaines de ces informations afin de faire pression sur l’établissement.

Le Quotidien du Medecin