Le personnel des urgences du CHU demande le désengorgement du service, la CGT qualifiant la situation actuelle comme "une réelle mise en danger pour le personnel et les patients".
Le personnel des urgences du CHU de Grenoble Alpes (CHUGA) a annoncé lundi avoir déposé un préavis de grève illimitée à partir de mardi pour demander le désengorgement du service, où «stagnent» régulièrement des dizaines de patients pendant des heures, voire plusieurs jours. «La situation actuelle est une réelle mise en danger pour le personnel et les patients», dénonce la CGT dans un communiqué et une lettre ouverte destinée à la direction de l'établissement.
«Tous les jours, avec une capacité de 55 patients, ce service compte en moyenne plus de 66 patients présents simultanément en journée (...) Les patients stagnent aux urgences pendant des heures, voire des jours par manque de place dans les services d'hospitalisation au CHUGA et dans d'autres établissements. Dix patients par jour restent aux urgences plus de 24h», s'indigne le syndicat, dont l'unique revendication porte sur «l'arrêt de la stagnation des patients au service des urgences au-delà de 12h de présence».
Contactée par l'AFP, la direction de l'hôpital reconnaît une «situation particulièrement complexe» et se dit «pleinement consciente des difficultés rencontrées par le service des urgences adultes». Elle s'engage à «poursuivre le dialogue et mettre en place toutes actions innovantes permettant de soulager les professionnels hospitaliers» et assure que pour l'heure, «la continuité d'accueil et de prise en charge est assurée, notamment par l'assignation de professionnels, et cela conformément à la réglementation».
Depuis le 27 juin 2022, les urgences du CHUGA limitent l'accueil nocturne aux seuls patients ayant au préalable appelé le 15, rappelle-t-elle. En outre, «pour atténuer les difficultés de lits d'aval, une seconde unité post-urgence ouvrira le 3 novembre avec pour objectif principal l'hospitalisation de patients des urgences», indique encore la direction. Mais cette mesure, qui ne concernerait que dix lits, est «insuffisante» selon la CGT qui fait valoir que «plus de 200 lits (sont) fermés au CHUGA par manque de personnel».
Le Figaro