La ministre de la Santé en Ouganda a prolongé ce samedi de trois semaines le confinement de deux districts touchés par une épidémie d'Ebola, avec interdiction de voyager et fermeture des lieux publics, pour tenter d'enrayer la propagation du virus.
Le mois dernier, le président Yoweri Museveni avait ordonné un confinement dans ces deux districts - Mubende et Kassanda. Il avait imposé un couvre-feu du crépuscule à l'aube, interdit les voyages et fermé les marchés, bars et églises pendant 21 jours.
"Le confinement des districts de Mubende et de Kassanda instauré par le président le 15 octobre 2022 va être prolongé de 21 jours supplémentaires", a dit la ministre de la Santé Jane Aceng. Cette mesure est assortie des mêmes interdictions qu'en octobre.
"Nous appelons la population à s'y conformer et à rester vigilante", a-t-elle ajouté.
Un confinement national exclut
Depuis que le ministère de la Santé a déclaré pour la première fois qu'il y avait une épidémie d'Ebola dans le district central de Mubende, le 20 septembre, la maladie s'est propagée dans tout ce pays d'Afrique de l'Est, y compris dans la capitale Kampala.
Selon les autorités, 51 personnes ont succombé au virus. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a pour sa part fait savoir ce mercredi que l'Ouganda avait enregistré plus de 150 cas confirmés et probables.
En dépit de la progression inquiétante du nombre des cas, Yoweri Museveni a de nouveau exclu ce vendredi de décréter un confinement national comme pour le Covid-19 afin de contenir la propagation d'Ebola.
Inquiétude de l'OMS
Ce mercredi, l'OMS a fait part de son inquiétude après les premiers cas d'Ebola dans la capitale ougandaise et a appelé les pays voisins à renforcer d'urgence leur niveau de préparation face une possible propagation du virus.
L'Ouganda a connu plusieurs épidémies d'Ebola, dont la précédente en 2019. Il n'existe pour l'heure aucun vaccin contre la souche du virus Ebola, dite "souche soudanaise", qui sévit en ce moment dans ce pays.
Ebola est une fièvre hémorragique virale souvent mortelle. La maladie doit son nom à une rivière de la République démocratique du Congo (RDC) où elle a été découverte en 1976. La transmission humaine se fait par les fluides corporels, avec pour principaux symptômes des fièvres, vomissements, saignements et diarrhées.
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