JO de Paris 2024 : Une prime sera-t-elle accordée aux soignants mobilisés pendant l’événement ?
COUP DE POUCE Environ 730 professionnels médicaux et paramédicaux supplémentaires devraient être nécessaires à l’AP-HP pour les JO
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Alors que la mesure avait été annoncée en octobre dernier, les soignants qui seront prêts à renoncer à leurs vacances d'été pour travailler lors des JO 2024, ne toucheront pas tous une prime. L'AP-HP évoque une mauvaise compréhension.
Ils tombent des nues. En octobre dernier, l'AP-HP (Assistance Publique - Hôpitaux de Paris, hôpitaux publics parisiens) avait indiqué octroyer une prime aux soignants et autres personnels pour la période des Jeux olympiques 2024. Ces primes devaient concerner ceux prêts à renoncer à leurs vacances d'été, en raison des besoins d'effectifs supplémentaires.
Finalement, quelques semaines après, de nombreux soignants ont été mis au courant par leur chef que ces primes ne concerneront que les soignants "venus en renfort", rapporte le Parisien.
"Le rétropédalage de l'AP-HP va créer une sélection complètement folle entre les soignants", grince Patrick Pelloux, président de l'Association des médecins urgentistes de France dans les colonnes du quotidien.
Les soignants ne comprennent pas
Pourtant, en octobre dernier, une porte-parole du plus grand hôpital d'Europe indiquait l'existence de ces primes, qui aurait dû concerner une soixantaine de services (sur 800 environ au total).
À ce moment-là, il était stipulé que les soignants qui renonceront à leurs vacances habituelles pour travailler bénéficieront d'une prime par semaine travaillée, de 2.500 euros brut pour les médecins, 1.200 euros brut pour les fonctionnaires hospitaliers de catégorie A (infirmier notamment), 1.000 euros brut pour les catégories B, et 800 euros brut pour les catégories C.
Pour faciliter la mise en place de ces primes, les soignants avaient dû communiquer leurs vœux de vacances pour la fin du mois de novembre. C'est le cas d'un médecin, qui évoque une "désillusion". "Je n'en reviens pas. On s'est tous organisés pour travailler durant les Jeux et maintenant, notre chef de service nous dit que tout le monde n'aura pas la prime", grince-t-il auprès du Parisien.
Un responsable médical "embarrassé" par la situation
Le patron des urgences de l'hôpital, Mathias Wargon, avoue aussi ne rien comprendre. "Il me semble que si on renonce à sa semaine de vacances,
durant les JO, on l'aura et si on ne part pas habituellement à cette période, on ne l'aura pas. Ce n'est pas clair", regrette le médecin auprès du Parisien.
Lui aussi se retrouve face à des difficultés. "En attendant, qu'est-ce que je dis à mon service ?", pince-t-il.
La prime, sujet numéro un des discussions
De son côté, Patrick Pelloux charge l'AP-HP. "Ce n'est pas un micmac, c'est une andouillerie", regrette-t-il. Avant d'indiquer que cette prime "est le sujet numéro un des discussions" depuis quelques jours.
Contacté par Le Parisien, l'AP-HP indique que la mesure n'a pas changé. Ceux qui seront concernés devront travailler dans l'un des soixante services qui ouvrira des lits sur la période du 22 juillet au 11 août prochain. "Elle sera versée à ceux qui devront décaler une semaine de vacances à la demande de leur encadrement", indique-t-elle.
Avant de donner un exemple: "S'il y a 25 infirmiers et qu'il en faut 28 au moment des JO, il sera demandé aux trois de déplacer leurs congés. Ils recevront alors une compensation pour cette contrainte. Pas le service entier", explique l'AP-HP.
L'AP-HP reconnaît qu'il reviendra aux chefs de trancher et indique que la mesure a eu "un effet attractif" et que certains soignants aient "pu mal interpréter la règle".