La grippe accélère. Dans son dernier bulletin épidémiologique consacré à la grippe publié ce mercredi, Santé publique France alerte sur la très forte augmentation des hospitalisations pour grippe et syndrome grippal.
"L'intensification de la circulation des virus grippaux dans l'ensemble des régions métropolitaines se poursuit", met en garde l'agence.
Selon cette agence, le nombre de passages aux urgences pour ce motif a augmenté de 84% par rapport à la semaine précédente. Quant au nombre d'hospitalisations après passage aux urgences, il est en hausse de 118%.
Une tendance qui concerne toutes les classes d'âge mais "plus marquée" chez les 5-14 ans, note encore Santé publique France, même si les personnes de 65 ans et plus représentent toujours plus de la moitié des hospitalisations après passage aux urgences et plus de 40% des cas graves de grippe admis en réanimation.
Une couverture vaccinale insuffisante
La grippe "est en train de monter très fort", a confirmé Rémi Salomon, chef du service néphrologie-pédiatrie à l'hôpital Necker de Paris. Invité ce mercredi sur BFMTV-RMC, ce médecin a lui aussi tiré la sonnette d'alarme. "La situation est extrêmement tendue dans les hôpitaux", a-t-il expliqué, ajoutant que l'épidémie de grippe était "devant nous".
Santé publique France appelle ainsi les personnes à risque à se faire vacciner en urgence et à respecter les gestes barrières par tous, "en particulier lors des fêtes de fin d'année".
Chaque année en France, quelque 2000 vies sont sauvées grâce à la vaccination contre la grippe, rappelle l'Assurance maladie. Qui ajoute: "3000 vies supplémentaires pourraient l'être si la couverture vaccinale sur le territoire atteignait l'objectif de 75% fixé par l'Organisation mondiale de la santé, contre environ 53% lors de la saison 2021-2022."
Si la vaccination contre la grippe s'adresse en priorité aux personnes les plus fragiles et aux professionnels de santé - comme les personnes âgées de 65 ans et plus ou les adultes et enfants souffrant de pathologies chroniques - qui reçoivent un bon de prise en charge, depuis le 15 novembre, les personnes qui ne sont pas ciblées par les recommandations vaccinales peuvent tout de même acheter le vaccin en pharmacie.
BFMTV