L’affaire a été révélée par une série de photos sur les réseaux sociaux chinois. Une femme, qui serait une travailleuse migrante d’une cinquantaine d’années a été obligée de s’installer dans une cabine téléphonique avec son chien alors que les autorités de Shanghai ont décidé de confiner une bonne partie de 26 millions de la ville pour contenir l’épidémie de Covid.
During Shanghai's lockdown, a woman and a dog lived in a phone booth in Shanghai for a month. She was expelled by police on April 29, 2022. Now she has been found by reporters, and she and her dog are safe.#shanghai #ChinaLockdown #china #COVID19 #Omicron pic.twitter.com/r2L74IN2KX
— Pillar Sen (@PillarVonSen) May 4, 2022
L’histoire de cette femme a entraîné de nombreuses réactions négatives en plus des frustrations déjà existantes des habitants confrontés à un verrouillage prolongé qui a entraîné des pénuries alimentaires généralisées et des mesures d’application sévères.
Au-delà de cette affaire, certains ont dénoncé les inégalités économiques existantes dans le pays et qui ont été aggravées par la pandémie. En effet, selon Vice world, cette femme ferait partie des travailleurs migrants qui n’ont pas pu trouver d’emploi alors que la ville s’arrêtait. Incapable de payer un loyer, elle s’est taillé un espace de vie dans la cabine téléphonique, tandis que d’autres comme elle dormaient sur des cartons dans les parkings, sur des lits de fortune sous les ponts et dans des tentes sur le trottoir.
« Ils sont laissés livrés à eux-mêmes »
« De nombreux travailleurs migrants vivent au jour le jour et comptent sur leurs employeurs pour leur fournir un abri et de la nourriture », a expliqué à Vice, Pun Ngai, professeur à l’Université Lingnan d’Hongkong, qui étudie le travail chinois. « Avec la plupart des usines et des magasins fermés, ils sont laissés livrés à eux-mêmes ». Or, ces travailleurs migrants qui ne bénéficient pas d’une véritable protection sociale représentent près d’un tiers de la main-d’œuvre en Chine.
Selon Vice, des policiers en combinaison blanche sont venus la semaine dernière, jeter les affaires de cette femme sur le trottoir et sceller la cabine avec du ruban adhésif. Cette femme serait partie pieds nus et a disparu sous la pluie. Selon le journal public China Youth Daily, elle a décliné l’offre d’hébergement des autorités et a préféré être seule.
Le Parisien