Travail de nuit : ses effets sur la santé et les solutions
Le travail de nuit a de nombreux effets sur la santé de beaucoup de monde : les infirmières, les boulangers, les policiers et les ouvriers.
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En France, 4,3 millions de personnes travaillent de nuit, entre 21 heures et 6 heures du matin. Aller travailler quand les autres vont se coucher n’est pas anodin. Ces horaires particuliers entraînent, en général, un manque de sommeil. Ça équivaut à une nuit par semaine.
En plus, dormir le jour est moins récupérateur. Le sommeil en journée est plus morcelé en raison de la désynchronisation des rythmes et des perturbations extérieures, comme le bruit et la lumière. Cela expose à un risque de fatigue chronique.
Pour mieux récupérer, il est important de garder un temps de sommeil d’au moins 7 heures par 24 heures. Le matin, de retour à la maison, on essaie d’avoir un rituel du coucher - une tisane, une douche, ou un peu de lecture- avant d’aller au lit.
On éteint son portable, on s’isole le plus possible du bruit, et on se couche dans l’obscurité car la lumière du jour ou celle des écrans perturbe l’endormissement. Si on n’a pas assez dormi en début de journée, on peut faire une sieste dans l’après-midi, plus que les 20 ou 30 minutes conseillées, pour avoir son compte de sommeil.
Comment garder la forme ?
Pendant les jours de repos, il faut respecter un certain rythme également. Après la dernière nuit de travail, on dort moins le jour pour mieux dormir le soir. Les jours de congé, pour trouver des moments de qualité avec ses proches et ne pas complètement bouleverser son rythme, on peut adopter un schéma de sommeil à mi-chemin entre ses horaires habituels et les horaires classiques : on va se coucher vers 3 ou 4 heures du matin et on se lève sept ou huit heures plus tard. Mais si on n’y arrive pas, surtout on ne se force pas, et on va se coucher quand on se sent fatigué.
Le travail de nuit impacte le sommeil. Il a d'autres conséquences. Il perturbe notre horloge interne qui régule le sommeil, et aussi l’appétit via la sécrétion d’hormones. Le travail de nuit augmente l’appétit, favorise le grignotage et la prise de poids. Il expose à un risque plus important d’avoir du cholestérol, une tension et glycémie plus élevées.
Pour contrer cela, il est important de garder 3 repas par jour : un petit déjeuner, un déjeuner et un dîner même s’ils ne sont pas pris aux heures habituelles. Pendant le travail, on peut aussi prendre une collation, un laitage ou un fruit. Mais pas de café 4 ou 5 heures avant l’heure de son coucher. Faire de l’exercice, ne serait-ce que 30 minutes de marche par jour, permet aussi de réguler les apports énergétiques.
Un impact psychologique à ne pas négliger
Le risque du travail de nuit est aussi psychologique. Travailler de nuit peut déteindre sur la vie sociale et familiale, comme l’a montré un rapport de l’Anses, l’Agence nationale de sécurité sanitaire.
La vie de couple peut aussi être altérée car parfois on ne fait que se croiser. Mais avec de la compréhension et du soutien dans les deux sens, on peut parvenir à un équilibre et à réduire les effets déstructurants de ces horaires.
Le travail de nuit est donc physiquement et psychologiquement exigeant, même s’il a de bons côtés, comme une ambiance plus calme, souvent une plus grande convivialité entre collègues. Il permet aussi de ne pas être dans les transports pendant les heures de pointe. Et ça, c’est un gros stress en moins.
RTL