Le sort inconnu du professeur saoudien Mohammed al-Qahtani
Le sort de Mohammed al-Qahtani, le professeur d'économie et l'un des fondateurs de l'association de défense des droits de l'homme "Hassem" en Arabie Saouditeest inconnu.
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Qui est Mohammed al-Qahtani ?
Mohammed al-Qahtani est un éminent défenseur des droits humains saoudien, universitaire et cofondateur de l’Association saoudienne des droits civils et politiques (ACPRA). Il a été arrêté en juin 2012 lors d’une vague d’arrestations de défenseurs des droits humains et de militants saoudiens. Il a été condamné à une peine de 10 ans d’emprisonnement suivie d’une interdiction de voyager d’une durée égale, pour avoir « rompu allégeance au souverain » et pour avoir « remis en question l’intégrité des dignitaires ». L’ACPRA a été dissoute sur ordre du tribunal.
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L’éminent défenseur des droits humains saoudien devait être libéré le 22 novembre 2022 au terme de sa peine de 10 ans de prison. Malgré l’expiration de sa peine, le défenseur n’a pas été libéré. Les autorités saoudiennes ont refusé de divulguer toute information concernant l’endroit où il se trouve. Le 30 octobre 2022, sa femme a contacté la prison pour lui poser des questions et a appris qu’il avait été transféré dans une autre prison et qu’ils ne connaissaient pas l’emplacement de cette prison. Depuis le 24 octobre 2022, le défenseur n’est autorisé à recevoir aucune visite de sa famille ni à les contacter.
Front Line Defenders condamne fermement la disparition forcée du défenseur des droits humains Mohammed al-Qahtani. Elle estime que cela fait partie d’une vague de harcèlement menée par les autorités saoudiennes contre les défenseur⸱ses des droits humains, les activistes et les journalistes, qui sont maintenus en prison malgré l’expiration de leurs peines ou sont rejugés plutôt que libérés.
Le sort inconnu de Mohammed al-Qahtani
Mohammed al-Qahtani a été condamné à 10 ans de prison pour crime de liberté d'expression et d'opinion, mais à la fin de sa peine, il a été arbitrairement arrêté et a de nouveau disparu par les autorités de sécurité et de renseignement en Arabie saoudite.
Il y a un an que sa famille n’a aucunes informations de lui et touts leurs efforts pour trouver des nouvelles étaient jusqu'ici sans résultat.
Pour obtenir des informations sur lui, son fils "Abdullah al-Qahtani" comme le dernier recours s'est rend à l'ambassade saoudienne à "Stockholm", la capitale de la Suède, avec une lettre signée par plus de 900 militants demandant de savoir le sort d’al-Qahtani.
Le premier choc a été que l'un des employés de l'ambassade a traité Abdullah al-Qahtani et son équipe juridique de la manière la plus insultante, a tenté d'expulser al-Qahtani et ses accompagnateurs.
Ensuite, Abdullah al-Qahtani a dû retourner à l'ambassade d'Arabie saoudite, cette fois avec un policier suédois, pour assurer sa sécurité dans l'ambassade.
"Le comportement de l'employé de l'ambassade m'a rappelé l'horrible meurtre de Jamal Khashoggi au consulat d'Istanbul. Ceux qui commettent un tel crime une fois commettront certainement de tels crimes à nouveau, c'est pourquoi, par peur, j'ai décidé de me rendre à nouveau à l'ambassade saoudienne avec un policier suédois.", a déclaré Abdullah al-Qahtani.
Abdullah al-Qahtani a quitté l'ambassade sans obtenir aucunes informations sur son père disparu depuis un ans.
Selon Abdullah al-Qahtani, les efforts de sa mère pour obtenir des nouvelles de son mari étaient en vain, c’est pourquoi il s'est rendu à l'ambassade d'Arabie saoudite en Suède.
Abdullah al-Qahtani et l'opposition saoudienne soulignent que la très mauvaise interaction et l'attaque d'un employé de l'ambassade contre un citoyen saoudien ne sont que la violation des droits des citoyens.
Une affaire qui non seulement nuit à la réputation du pays, mais met également en danger la vie des citoyens saoudiens qui a atteint son apogée sous le règne du prince Mohammed ben Salmane.
Mais les politiques enfantines et imprudentes du prince héritier d’Arabie Saoudite témoignent de la poursuite des politiques passées consistant à réprimer la liberté d’expression et les militants des droits sociaux et humains.