Des images retransmises par des télévisions locales montrent le cercueil de la reporter de la télévision du Qatar Al Jazeera, tuée mercredi lors d'un raid israélien en Cisjordanie occupée, manquer de tomber au sol alors que des policiers israéliens dispersent la foule.
Les forces israéliennes ont fait irruption dans l'enceinte de l'hôpital Saint-Joseph à Jérusalem-Est, secteur palestinien de la ville occupé et annexé par l'Etat hébreu.
« De brutales forces spéciales israéliennes attaquent le cortège funèbre de Shireen Abou Akleh sortant de l’hôpital Saint-Joseph », a dénoncé sur Twitter Hanane Achraoui, figure historique de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP). « L’inhumanité d’Israël s’affiche en grand », a-t-elle affirmé.
Le cercueil de Shireen Abu Akleh a finalement été transporté vers la Vieille Ville où est célébrée une messe dans une église, avant l’inhumation dans un cimetière à proximité.
Le décès de cette reporter, icône du journalisme palestinien, a suscité une vague d’émotion dans les territoires palestiniens, dans le monde arabe où ses reportages ont été suivis pendant plus de deux décennies, en Europe et aux Etats-Unis.
Palestinienne chrétienne âgée de 51 ans et ayant aussi la nationalité américaine, la journaliste a été tuée d’une balle dans la tête alors qu’elle couvrait une opération israélienne dans le camp de réfugiés palestiniens de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël.