Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les médias nous relatent toutes affaires cessantes leur déroulement.
À partir du 24 février, tous les titres ont pris fait et cause pour l’Ukraine. Et le contenu de toutes ces actualités est basé sur une vérité contrôlée : Poutine est un agresseur et l'Ukraine est la victime de cette guerre.
Or, la question est que si les médias peuvent soutenir les victimes de la guerre, pourquoi les civils yéménites, confrontés à une guerre dévesastre menée par l'Arabie saoudite depuis 2015, sont-ils oubliés ?
Politique des médias
Le 27 février, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen annonçait que les médias russes Russia Today (RT) et Sputnik étaient bannis de l’Union européenne. « Les médias pro-russses ne seront plus autorisés à répandre leurs mensonges », a-t-elle déclaré.
Mais pourquoi ce type de réactions n'est-il pas manifesté face à l'agression de l'Arabie saoudite qui conduit depuis sept ans, une guerre dramatique au Yémen, où, selon les Nations Unies, près de 400 000 personnes y ont perdu la vie ?
Pouquoi l'invasion saoudienne n'est-elle pas condamnée par le monde international ?
Est-ce que l’Arabie Saoudite a-t-elle été exclue du concert des nations ? Avons-nous gelé les avoirs des propriétaires saoudiens des clubs de football européens ?
L'ONU déclare que la guerre au Yémen a entraîné des niveaux de souffrance choquants et causé la pire catastrophe humanitaire au monde.
Quatre millions de personnes ont été contraintes de fuir leurs foyers et plus de 20,7 millions (71 % de la population du pays) ont besoin d'une forme d'aide humanitaire ou de protection pour leur survie.
Selon l'ONU, 5 millions de Yéménites sont au bord de la famine et près de 50 000 connaissent déjà des conditions proches de la famine. On estime que 2,3 millions d'enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition aiguë, dont 400 000 risquent de mourir sans traitement, selon l'ONU.