Les prochains Championnats d'Europe multisports auront lieu du 11 au 21 août prochain à Munich. Le concept : réunir différentes disciplines qui disputeront chacune leur compétition européenne au même moment, et au même endroit.
"L'union fait la force", souligne le Suisse Marc Jörg, l'un des cofondateurs du projet. Au lieu d'organiser chacun dans son coin ses Championnats d'Europe, plusieurs disciplines choisissent d'unir leurs efforts.
L'idée de cette compétition a vu le jour il y a dix ans, pour une première édition en 2018. Six sports -natation, triathlon, gymnastique artistique, cyclisme, aviron et golf- s'étaient réunis à Glasgow (Ecosse), auxquels il faut ajouter l'athlétisme qui avait pris ses quartiers à Berlin (Allemagne).
9 disciplines, 176 épreuves et 4 700 athlètes rassemblés
Cette année, 9 disciplines disputeront leur compétition européenne : athlétisme, beach-volley, canoë-kayak en ligne, cyclisme (route, piste, BMX, VTT), gymnastique artistique, aviron, escalade, tennis de table et triathlon. Mais grande nouveauté par rapport à 2018, toutes les épreuves seront cette fois rassemblées dans une seule ville, à Munich (Allemagne).
Pendant 15 jours, pas moins de 4 700 athlètes seront réunis en Bavière pour disputer 176 épreuves.
Une portée historique
Et si c'est la ville de Munich qui a été choisie pour organiser ces Championnats d'Europe, ce n'est pas un hasard. En effet, la compétition sera aussi l'occasion de célébrer les 50 ans des Jeux olympiques de Munich 1972.
Du stade olympique pour l'athlétisme, à la Rudi-Sedlmayer-Halle pour le tennis de table, en passant par le bassin d'Oberschleissheim pour le canoë et l'aviron, ou le parc olympique pour le triathlon, le VTT et le BMX, ces Championnats d'Europe utilisent les sites des Jeux de 1972, limitant le budget d'organisation à 130 millions d'euros (contre plusieurs milliards pour des Jeux olympiques).
L'événement permettra également de faire oublier la déception de 2013. À l’époque, la ville de Munich voulait se porter candidate pour accueillir les Jeux d'hiver 2022. Mais les Munichois s'étaient montrés rétifs à cette démarche, et l'idée avait été abandonnée.
Une exposition médiatique accrue
Autre avantage de ces nouveaux Championnats d'Europe multisports, l'exposition médiatique qu'ils vont apporter aux disciplines en lice.
En se regroupant, le calendrier des épreuves est ainsi élaboré pour permettre à chaque discipline d'avoir son créneau d'exposition médiatique. "En 2018, on avait eu un reach (au moins une minute de visionnage, NDLR) de 27 millions de personnes, des pics d'audience qui étaient montés à près de 5 millions de téléspectateurs pour un saut de Renaud Lavillenie. C'était des audiences assez fortes. La force de cet événement, c'est de proposer plusieurs disciplines en même temps. Ce qui est intéressant, c'est l'occasion d'avoir des moments intenses quasiment en permanence: il y a toujours une finale, un Français à suivre, peut-être un record d'Europe" a souligné Laurent-Eric Le Lay, directeur des sports de France Télévisions.
Le dispositif de France Télévisions sera ainsi "un peu JO" avec en moyenne 10 heures d'antenne par jour et 100 heures de direct sur France 2 et France 3.
Des spectateurs pour l'instant pas au rendez-vous
La billetterie a été longtemps sujette aux incertitudes de la pandémie de Covid-19 et de possibles jauges réduites, et s'est lancée tardivement.
"Le comportement des spectateurs a changé et on a observé ça partout. Ils attendent presque jusqu'au dernier moment pour acheter des billets et on a observé un développement pareil. Ça a commencé doucement, mais ça monte, ça monte tous les jours", tente de positiver Marc Jörg.
La Depeche