Le Bayern Munich et le Real Madrid se retrouvent mardi (21h00) à l'Allianz Arena pour une demi-finale de Ligue des champions "20 étoiles" entre deux géants du football européen qui partagent l'objectif de rejoindre Wembley pour la finale le 1er juin.
En entrant mardi soir sur la pelouse de l'Allianz Arena, ce sont deux des plus beaux palmarès du football européen qui vont s'affronter, avec des étoiles plein les yeux et sur les maillots: 14 pour le Real Madrid, détenteur du record, et 6 pour le Bayern, troisième club le plus titré en C1.
A eux deux, le Bayern et/ou le Real ont joué 28 des 69 finales de la plus prestigieuse des Coupes d'Europe (11 pour les Allemands et 17 pour les Espagnols). Et les deux clubs se sont affrontés à 26 reprises, quasiment toujours en phase à élimination directe, mais bizarrement jamais en finale sur terrain neutre.
L'Europe reste l'unique possibilité de décrocher un trophée cette saison pour le Bayern, dépossédé du titre national pour la première fois depuis 2013 par le Bayer Leverkusen. En face, le Real a lui déjà une main et demie sur la Liga, au moment d'aborder la fin de saison avec une confortable avance sur la concurrence.
"Leur saison n'était pas parfaite en Bundesliga, mais contre Arsenal ils ont été très bons, deux matches spectaculaires. L'histoire du Bayern avec cette compétition est la même que la nôtre", s'est méfié l'entraîneur madrilène Carlo Ancelotti, lundi soir en conférence de presse.
Retour du FC Hollywood
Pour aborder ces "dix jours incroyablement importants", selon l'entraîneur bavarois Thomas Tuchel, le Bayern s'est offert une polémique dans le pur style du FC Hollywood, son surnom par le passé pour les caprices de ses stars.
Vendredi, à quatre jours de ce match crucial, le président d'honneur Uli Hoeness, toujours très influent, a vertement critiqué Tuchel, lui reprochant de ne pas vouloir développer de jeunes joueurs. Une attaque mal perçue par l'intéressé, "blessé dans son honneur d'entraîneur", qui a regretté le timing des plus mauvais.
Les déclarations de Hoeness sont venues perturber un environnement munichois déjà brouillé par la recherche d'un successeur à Tuchel, contraint par sa direction à rendre son tablier à l'été 2024, douze mois plus tôt que prévu, en raison d'une série de résultats négatifs en février.
Kane face à Bellingham
Le nom de Ralf Rangnick, actuel sélectionneur allemand de l'Autriche, est revenu avec insistance ces derniers jours dans la presse allemande.
"On a remarqué mais ça ne nous touche pas en tant que joueur. On ne se laisse pas perturber, le focus est sur les deux matches contre le Real", a assuré le défenseur latéral Joshua Kimmich.
Le Real réalise de son côté une saison quasi parfaite sur la scène nationale, avec une seule défaite en Liga contre l'Atlético Madrid, qui l'a également éliminé en quarts de finale de la Coupe d'Espagne.
En Ligue des champions, le parcours a été plus poussif. Madrid a éliminé le RB Leipzig en huitièmes de finale avec une victoire en Allemagne et un match nul en Espagne, avant de sortir aux tirs au but Manchester City, tenant du titre en quarts de finale, à l'issue d'une séance de tirs au but.
Arrivé en Bavière pour débloquer son palmarès, Harry Kane (déjà 42 buts cette saison, dont 7 en C1) rêve de le faire dans son jardin de Wembley le 1er juin, mais devra d'abord se mesurer à son coéquipier en sélection anglaise Jude Bellingham, qui poursuit le même but pour sa première saison madrilène.
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