« Je crois que j'avais déjà été l'un des premiers à marquer un but annulé par le VAR, contre l'Espagne (le 28 mars 2017). C'est chiant. Cela ne permet pas de célébrer comme tu veux. Là, oui, je suis déçu. Mais c'est comme ça. On a été gentil car on était qualifié. Mais si on avait eu quelque chose à jouer, ç'aurait été autrement. »
Son poste, ses sensations
« Je suis assez libre à ce poste. Je dois être dans la relation entre la défense et les attaquant. J'ai trois joueurs devant moi. Plus de choix donc c'est plus facile pour moi. Le sélectionneur aime échanger avec les joueurs, savoir ce que tu ressens et ensuite, il va chercher la meilleure solution pour l'équilibre de l'équipe. On est en train de la trouver. Il fait confiance à tout le monde. C'est une force de sa part. À chaque fois qu'il donne un ordre ou des conseils, on suit [...] Le fait d'être très bien physiquement m'aide beaucoup aussi. Il y a zéro problème dans ma vie privée, dans ma tête.
L'an dernier, je revenais aussi à l'Atlético, il fallait travailler, se faire petit. Il fallait me retrouver un peu, sur le terrain et en dehors. Là, je me sens très bien, en club comme en sélection. Je sais qu'on a besoin de moi. Tout roule [...] J'ai eu les occases pour mettre un but, contre le Danemark, mais j'ai raté mon geste. Je suis peut-être moins proche de la surface adverse mais je fais de bons matches. Il me manque ce but mais je ne me prends pas la tête par rapport à ça, si c'est ça la question. L'équipe a besoin de moi plus dans le coeur du jeu. »
Les coups de pied arrêtés et... les penalties
« Je suis là s'il le faut : corner, coup franc penalty, six mètres. Je peux tout faire. Pour le moment, le coach me demande de tirer les corners et les coups francs. Les penalties ? Sur ce point, c'est très clair. Mais on ne va pas donner d'info à Szczesny. Il a déjà arrêté deux pénos. S'il y en a un (dimanche, 16 heures), il aura la surprise du tireur. »
Son dernier mondial ?
« Il faudra voir avec mes performances. Déjà, cette année, c'était limite vu ce que j'entendais (il sourit). Peut-être que (dans quatre ans) j'aurais pris des kilos et que je ne pourrais pas jouer la prochaine. Je veux d'abord profiter. On verra si c'est mon dernier Mondial ou pas. Il y a beaucoup de choses autour. Je ne me pose pas la question aujourd'hui. »
Le record de Lloris et le sien
« Hugo est une très grande personne et un très grand gardien, qui nous a sauvés énormément de fois en 2018. Immense respect pour sa carrière. Il va entrer dans l'histoire de l'équipe de France. Il peut être fier. C'est aussi un grand ami, un bon camarade facile à vivre. Même s'il n'est pas très bavard. Mais on aime sa présence.
Mes 70 matches consécutifs en Bleus ? Vieira, c'était 44 je crois. Quand on était à la 40e, on faisait un peu des appels du pied au coach pour qu'il me mette. Ce record est aussi lié à la relation que j'ai avec le coach. La chance de ne pas m'être blessé sur les périodes internationales également. C'est pour ça, à chaque fois que je suis sur le terrain, j'essaye de tout donner pour l'entraîneur. Sans lui, il n'y aurait pas ce record. »
Sa relation à Didier Deschamps
« Je lui dois tout en équipe de France. Je donne tout pour la France, pour le maillot mais aussi pour lui. Et j'essaye de tout faire pour qu'il continue à avoir confiance en moi. Chaque match, chaque action, c'est comme un ''merci'' que je lui envoie. Je veux qu'il soit fier de son numéro 7. »
Un message pour Pelé ?
« Que dire ? C'est une légende. J'espère pouvoir un jour le rencontrer. Peu importe ce que je dirai, ce ne sera pas au niveau de la personne et du joueur qu'il a été. »
L'Equipe