À quoi ressemblait l'illustre pharaon aux 103 enfants, 200 concubines et onze épouses, dont la célèbre Néfertari ? Grâce au travail de reconstitution minutieuse d'une équipe de scientifiques, le monde entier peut enfin mettre un visage sur le légendaire Ramsès II, 3300 ans après sa mort.
Dans le cadre du bicentenaire du déchiffrement des hiéroglyphes par Champollion, l'émission Des racines et des ailes dévoilera, le 28 septembre à 21h10 sur France 3, la physionomie du pharaon à l'âge de 45 ans et à l'âge de 91 ans. De premières images inédites ont été dévoilées par France Info.
Dirigée par Caroline Wilkinson, anthropologue judiciaire de l'université John Moores de Liverpool, et par Sahar Saleem, paléoradiologue officiant à l'université du Caire, l'équipe d'experts a travaillé sur la momie conservée au Musée des civilisations au Caire. Grâce à des technologies de pointe, ils ont pu «déchiffrer le crâne de Ramsès II pour lui redonner chair», précise un communiqué de la chaîne. Sahar Saleem s'est déjà illustrée dans l'étude de plusieurs autres momies célèbres, dont celles de Séthi Ier ou de Toutânkhamon.
«Quand on regarde un crâne pour la première fois, on recherche au départ les détails caractéristiques les plus visibles», confie Caroline Wilkinson dans le documentaire, dont les propos ont été relayés par France Info. Avant de préciser: «Par exemple, sur Ramsès II, il y a un os nasal très large. Il est, entre les yeux, très haut et très prononcé». Par un travail méticuleux, elle est parvenue à repérer la position des muscles du visage du pharaon. «Plus un muscle est fort là où il est ancré, plus ses attaches vont laisser des marques visibles à la surface du crâne», souligne Caroline Wilkinson. Selon France Info, l'anthropologue judiciaire s'est aidée d'un logiciel utilisé dans les enquêtes criminelles pour donner un visage à Ramsès II. Les informations fournies par les travaux de la radiologiste Sahar Saleem ont permis de déterminer la teinte de sa peau.
Le Figaro